— Ils ne nous ont pas vus, arriva-t-elle à articuler entre deux inspirations. — Et mon cheval ? — Oh… C'est un animal, c'est tout. — Ils vont bien se douter de quelque chose ! — Mais non, ils existent pour tuer, pas pour réfléchir… De plus, je n'ai aperçu aucun chef dans le coin, il est le seul à posséder un cerveau pour tout le monde. Avelin, qui reprenait peu à peu son souffle, revint sur ses pas et, toujours dissimulé sous le couvert des arbres, jeta un coup d'œil à la plaine qu'ils avaient traversée. Rien n'avait changé, hormis son cheval qui gisait à terre, inerte aux côtés du guerrier de Tancral qu'il avait percuté. Aquiri se rapprocha de lui. — Je récupérerai vos vêtements une fois que nous nous serons suffisamment éloignés d'ici. Une colère sourde envahit le jeune homme ; sa