Chapitre Quatre Ravil Nous prenons l’ascenseur de derrière jusqu’au dernier étage. Je suis propriétaire de tout cet immeuble du centre-ville. Le Kremlin, comme l’appellent les gens du quartier. Tous ses habitants sont Russes. Et j’ai fait passer le mot avant de m’introduire par effraction chez elle. Tout le monde doit parler russe devant elle. Pas d’anglais. Si elle veut quelque chose, elle devra s’en remettre à moi. Lucy m’a dit qu’elle avait déjà dîné, alors j’ai passé un coup de fil en chemin pour annuler le repas complet que j’avais commandé, remplacé par une collation. Alors que nous avançons, je garde une main dans le creux de ses reins. Je n’aime pas son air pincé et sa pâleur. Je dois la jouer fine : m’assurer qu’elle prenne ma menace assez au sérieux pour ne pas me désobéir