III – PETITES ARMÉES ET GRANDES BATAILLES En arrivant à Dol, les paysans, on vient de le voir, s’étaient dispersés dans la ville, chacun faisant à sa guise, comme cela arrive quand « on obéit d’amitié », c’était le mot des Vendéens. Genre d’obéissance qui fait des héros, mais non des troupiers. Ils avaient garé leur artillerie avec les bagages sous les voûtes de la vieille halle, et, las, buvant, mangeant, « chapelettant », ils s’étaient couchés pêle-mêle en travers de la grande rue, plutôt encombrée que gardée. Comme la nuit tombait, la plupart s’endormirent, la tête sur leurs sacs, quelques-uns ayant leur femme à côté d’eux ; car souvent les paysannes suivaient les paysans ; en Vendée, les femmes grosses servaient d’espions. C’était une douce nuit de juillet ; les constellations resplen