II – MAGNA TESTANTUR VOCE PER UMBRAS Danton venait de se lever ; il avait vivement reculé sa chaise. — Écoutez, cria-t-il. Il n’y a qu’une urgence, la République en danger. Je ne connais qu’une chose, délivrer la France de l’ennemi. Pour cela tous les moyens sont bons. Tous ! tous ! tous ! quand j’ai affaire à tous les périls, j’ai recours à toutes les ressources, et quand je crains tout, je brave tout. Ma pensée est une lionne. Pas de demi-mesures. Pas de pruderie en révolution. Némésis n’est pas une bégueule. Soyons épouvantables et utiles. Est-ce que l’éléphant regarde où il met sa patte ? Écrasons l’ennemi. Robespierre répondit avec douceur : — Je veux bien. Et il ajouta : — La question est de savoir où est l’ennemi. — Il est dehors, et je l’ai chassé, dit Danton. — Il est deda