III – UN COIN NON TREMPÉ DANS LE STYX

825 Words

III – UN COIN NON TREMPÉ DANS LE STYX Un tel homme était-il un homme ? Le serviteur du genre humain pouvait-il avoir une affection ? N’était-il pas trop une âme pour être un cœur ? Cet embrassement énorme qui admettait tout et tous, pouvait-il se réserver à quelqu’un ? Cimourdain pouvait-il aimer ? Disons-le. Oui. Étant jeune et précepteur dans une maison presque princière, il avait eu un élève, fils et héritier de la maison, et il l’aimait. Aimer un enfant est si facile. Que ne pardonne-t-on pas à un enfant ? On lui pardonne d’être seigneur, d’être prince, d’être roi. L’innocence de l’âge fait oublier les crimes de la race ; la faiblesse de l’être fait oublier l’exagération du rang. Il est si petit qu’on lui pardonne d’être grand. L’esclave lui pardonne d’être le maître. Le vieillard n*

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