XVIIJe m’attendais tellement à ce que le retour des autres s’accompagnât d’une demande d’explication, que je ressentis un trouble nouveau en ne rencontrant chez eux que discrétion et mutisme au sujet de mon absence. Au lieu de m’accabler gaiement et de me câliner, ils ne firent aucune allusion à ma désertion, et, pour le moment, je n’eus plus — m’apercevant qu’elle aussi ne disait rien — qu’à me livrer à l’étude du visage de Mrs. Grose. Le résultat de cette étude m’apporta la conviction que, d’une façon ou d’une autre, ils l’avaient persuadée de garder le silence, silence que j’étais bien décidée à rompre, dès notre premier entretien privé. Cette occasion se présenta avant l’heure du thé. Je m’arrangeai pour la saisir cinq minutes, dans la pièce qui lui était réservée, où, dans le crépus