– Encore… Dites encore mon nom.
Et la jeune fille rit en toute liberté, à pleines dents, la nuque renversée ; et Julien devine les sursauts d’un buste jeune et ferme, et la rondeur d’une épaule, et la force d’un bras, tout un corps joyeux qui se cambre contre lui aux mouvements du tango. Aussi, quand il lui demande
– M’accorderez-vous encore une danse ?
Elle voudrait répondre…
– Oui, toutes, toutes les danses !
*
Oui, mes amis, on ne danse plus comme cela aujourd’hui ! La sono, comme on dit, assourdit avec une violence qui fait sauter le cœur dans la poitrine et le rend totalement réfractaire aux plus tendres émois. Pire ! On danse seul, une espèce de gigue désarticulée qui ridiculise les costumes, les cravates, les robes soignées et les plus belles parures. On se perd dans une sorte
