Chapitre 6 - LES AMIS DE FRANCFORT SE METTENT EN ROUTE Le mois de mai était venu. De toutes les hauteurs environnantes, les torrents grossis se précipitaient dans la vallée. Une chaude atmosphère enveloppait l’alpe qui avait reverdi. Le soleil venait de fondre les dernières neiges, et ses chauds rayons avaient éveillé les premières fleurettes qui commençaient à poindre sur le gazon. La brise printanière secouait gaiement les sapins pour les débarrasser de leurs vieilles aiguilles brunies que remplaçait une nouvelle parure plus claire. Bien haut dans les airs, l’épervier déployait de nouveau ses ailes et, tout autour du chalet, le bon soleil de mai, réchauffant le sol, achevait de pomper les dernières traces d’humidité, afin qu’il ne restât bientôt plus une seule place où l’on ne pût s’ass