13 Quintilia était assise auprès de sa fenêtre, et contemplait la nuit, plongée dans une douce rêverie. Son visage avait une expression de sérénité que Saint-Julien ne lui avait pas vue depuis longtemps. Il s’était présenté avec un sentiment de haine et d’arrogance. L’attitude calme de la princesse lui imposa ; et, obéissant à un signe qu’elle lui fit, il s’assit sans oser dire une parole. Ginetta sortit et tira la porte sur elle. Aussitôt qu’elle fut seule avec Julien, la princesse lui tendit la main et lui dit d’une voix ferme et douce : – Soyons amis. Saint-Julien céda plus à son trouble qu’à son penchant en touchant respectueusement la main de la princesse ; puis il resta debout et décontenancé. Elle lui fit de nouveau signe de se rasseoir à quelques pas d’elle, et il obéit. – J’ai