3 Julien eut bien de la peine à s’endormir. Toute cette journée se présentait à sa mémoire comme un chapitre de roman ; et lorsqu’il s’éveilla le lendemain, il eut peine à croire que ce ne fût pas un rêve. Empressé d’aller trouver la princesse, qui devait partir de bonne heure, il s’habilla à la hâte et se rendit chez elle le cœur joyeux, l’esprit tout allégé des doutes injustes de la veille. Il trouva Mme Cavalcanti déjà prête à partir. Ginetta lui préparait son chocolat tandis qu’elle parcourait une brochure sur l’économie politique. – Mon enfant, dit-elle à Julien, j’ai pensé à vous ; je sais à quelle force vous avez atteint dans vos études, ce n’est ni trop ni trop peu. Avez-vous étudié en particulier quelque chose dont nous n’ayons pas parlé hier ? – Non pas, que je sache. Votre Al