18Le lendemain, alors que la fureur des éléments s’apaisait, Loup Larsen et moi nous piochâmes l’anatomie et la chirurgie, et remîmes en place, de notre mieux, les côtes de Mugridge. Puis, quand le temps se fut complètement calmé, pendant que l’équipage réparait canots, mâts et voilure, le Fantôme croisa, en tous sens, sur toute la partie de l’Océan où avait sévi la tempête. Loup Larsen poussa même un peu plus vers l’ouest, car tous les navires qui se trouvaient dans la zone éprouvée avaient mis le cap, à toute allure, vers la côte du Japon, qui leur offrait le refuge le plus proche. Nous abordâmes toutes les goélettes de pêche que nous rencontrâmes ; la plupart étaient, comme nous, à la recherche de canots perdus. Elles recueillaient, pêle-mêle, tous ceux qui se présentaient, les hissa