Il fallait qu'elle fĂȘtait ça...
- Monroe, déposez-moi à la maison. Je crois que mon pÚre nous rejoindra un peu plus tard...
- Bien, Mlle.
La voiture dĂ©marra et Alyssa ne put s'empĂȘcher d'avoir un peu peur... Elle l'avait dĂ©branchĂ© et en quelque sorte... Elle l'avait assassinĂ©.
C'était mal...
Ouii, c'Ă©tait mal. Elle ne put s'empĂȘcher de dĂ©glutir.
Et...sûrement, elle se fera attrapée. Elle n'aurait jamais dû... Elle n'aurait pas dû faire une telle chose.
Son tĂ©lĂ©phone vibra sur ses jambes et elle ne put s'empĂȘcher de sursauter...
Pourquoi avait-elle la trouille ? Son pÚre allait sûrement tout nettoyé derriÚre elle si ça venait à se savoir, elle ne se fera pas prendre...
De toute façon, Jeffrey Ă©tait mieux lĂ oĂč il Ă©tait... Il aurait mĂȘme pu la remercier. Sa vie Ă©tait dĂ©jĂ pitoyable. Oui, elle lui a rendu un grand service.
La jeune fit un sourire forcé avant de prendre son téléphone et de voir ce qu'il en était...
C'était un message d'Abby, une de ses amies.
" Je viens d'apprendre la nouvelle. Je suis désolée."
Alyssa leva les yeux au ciel, sachant dĂ©jĂ que c'Ă©tait le premier message parmi tant d'autres... Elle poussa un soupir et la voiture s'engagea dans leur zone rĂ©sidentielle oĂč une foule de journalistes, les attendait dĂ©jĂ devant la grande barriĂšre...
- Et merde, Monroe... Ăcrasez-les tous. J'ai plus envie d'ĂȘtre sous les feux des camĂ©ras. Mon maquillage ne tient plus.
Monroe lui adressa un regard à travers le rétroviseur. Alyssa ne dit rien. Elle ne voulait pas qu'il les écrase pour de bon... Elle avait déjà commis un crime pour aujourd'hui...
Il n'est pas question qu'elle en commette un autre ou du moins qu'elle en commande un autre...
Quelques minutes plus tard aprÚs avoir passé la horde de journalistes qui semblaient vouloir plonger sur la voiture, cette derniÚre se gara dans la cour du manoir des Castellano.
Elle descendit de la voiture avec sa robe de mariée qui commençait vraiment à l'énerver...
La gouvernante accoura vers elle, avec cette mine apeurĂ©e et Ă ses trousses deux servantes prĂȘtent Ă exĂ©cuter ses moindres dĂ©sirs.
- Mlle Castellano. S'inclinĂšrent-elles face Ă elle.
- Prenez mes affaires et enlevez-moi cette fichue robe. J'étouffe...
Elle tendit son sac et son téléphone et ouvrit les deux bras. La gouvernante prit son sac et les deux servantes lui otÚrent la robe avec difficulté aprÚs avoir galéré avec la fermeture éclair...
Lorsqu'elles terminĂšrent, la jeune femme les dĂ©passa s'aventurant dans le manoir en direction de sa chambre avec pour seul vĂȘtement, sa culotte et son corset.
Elle avait hùte de regarder les nouvelles sur le net. Il était déjà plus de 3hrs de l'aprÚs-midi et elle avait loupé sa scéance de massage pour ce fichu mariage.
- PrĂ©parez-moi mon bain. J'ai besoin d'une bonne douche et sortez-moi une bouteille puis rĂ©servez-moi une table pour deux au 71Above avec vue sur le coucher de soleil. Lança t'elle en direction de ses deux servantes qui gardaient la tĂȘte baissĂ©e face Ă elle.
- Bien, Mlle Castellano.
Quelques minutes plus tard, la jeune femme rentra sous la douche en se laissant frotter par une de ses servantes tout en sirotant son vin et en parlant au téléphone avec une autre de ses amies, Tania.
" J'ai réservé une table pour deux pour ce soir. Tu viens avec moi?"
" Avec plaisir, ma chĂšre. On a tellement Ă se dire..."
" Okey... Ă plus, trĂšs chĂšre. Et s'il te plaĂźt... Mange avant de venir."
" Bien sûre, Alyssa. Quelle idée..."
Puis elle raccrocha. Elle venait de perdre une riche fortune, elle n'allait pas se dilapider à cause d'une grande mangeuse. Toutes ses amies étaient à l'étranger et seule, Tania était à Los Angeles. Elle avait déjà commandé une table pour deux et elle ne voulait sûrement pas finir seule ce soir. Déjà qu'elle ne pouvait pas appeler Johnken et lui demander de l'accompagner...
Elle a Ă©tĂ© si emballĂ© par l'idĂ©e de sa fortune qu'elle allait avoir, qu'elle lui a lĂąchĂ© la vĂ©ritĂ© en pleine face... Pourquoi a t'elle fait une telle chose ? Elle Ă©tait si idiote... Et dire qu'elle allait devoir annuler ce voyage Ă DubaĂŻ... 2 semaines dans un petit paradis... Elle n'aurait pas dĂ» le tuer... Disons pas maintenant. Peut-ĂȘtre aprĂšs DubaĂŻ... Elle aurait sĂ»rement trouvĂ© une excuse pour ne pas coucher avec lui.
Maintenant, il n'y avait plus de voyage Ă DubaĂŻ et plus de Johnken. Donc...plus de b***e. Comment allait-elle trouvĂ© un nouveau cow boy. Johnken Ă©tait tombĂ© amoureux d'elle tout comme les prĂ©cĂ©dents. Et cela l'empĂȘchait de l'appeler.
Il allait sûrement devenir lÚche-botte et...va sûrement croire qu'il lui manquait.
Mais...ce serait faux. Elle a juste besoin d'un plan de cul. Surtout pour ce soir...
- Eyy vous, Quelle est votre nom ? Demanda t'elle, le yeux fermés.
- Moi? Demanda la servante qui la lavait.
- Il y a t'il quelqu'un d'autre ici...
- Et bien... Je m'appelle...euh...Margot.
- Margot... Ătes-vous Lesbienne ou bisexuelle ?
- Ohw...Non, non non, Mlle Castellano.
- Alors pourquoi j'ai l'impression que vous me caressez au lieu de me laver.
- Dé... Désolée, Mlle.
La jeune servante prit une pause puis se remit Ă frotter...
- Eyy! S'énerva Alyssa.
Elle était aller trop fort.
- Je t'ai demandé de me frotter, tu veux irriter ma peau ? Cracha t'elle.
- Je suis désolée...Mlle.
- Donne-moi ça. Cracha t'elle en lui prenant violemment la serviette de bain des mains.
- Je suis désolée, Mlle Castellano.
- Foutez le camp. Que je ne vous revois pas. Et merde... Tous des incapables dans cette baraque.
- Mlle...
- SORTEZ D'ICI.
Et elle sortit sans demander son reste. Ă partir de lĂ , Kara savait la suite pour elle. Elle allait pleurer dans son coin puis elle allait partir et dĂšs le lendemain, une nouvelle tĂȘte allait la rĂ©veiller de son lit.
Elle était habituée à ce schéma.
AprÚs son bain, elle passa un appel à son agent avant de se mettre sur son trente et un. Il était déjà 6hrs, elle aurait le temps de manger devant ce magnifique coucher de soleil qu'elle allait regarder...
AprÚs plus d'une heure de préparation, elle quitta sa chambre pour sortir. En rentrant dans le salon, elle eut la peur de sa vie quand elle aperçut un homme debout et immobile...
- Oh, mon Dieu. Papa, tu m'as fais peur.
- Alyssa... Je dois te parler.
L'expression de son pÚre était pùle et préoccupée... C'était sûrement une chose importante comme...la mort de Jeffrey.
- Que se passe t'il, pĂšre ?
- Raconte-moi ce que tu as fais dans les moindres détails.
- Comment ça ?
- Ne joue pas à ça avec moi. L'appareil a été débranché. Ce sont des choses qui se découvrent alors dis-moi ce que tu as fais dans les moindres détails.
Elle aurait pĂ» tomber des nues si jamais elle n'avait pas commis ce crime. Mais... Elle l'a fait sauf qu'elle ne s'attendait pas Ă ĂȘtre dĂ©couverte de si tĂŽt.
- Et bien... Je l'ai débranché.
- Tu l'as débranché ? Alyssa... Est-ce que tu te rends compte que ça saute aux yeux que tu es la principale suspecte. Et c'est toi qui a signalé qu'il ne respirait plus...
- Mais...j'ai joué mon rÎle à ma perfection. Et...ils ne peuvent pas soupçonner une mariée en peine. C'est impossible.
- Impossible, Alyssa. Tu connais mal, la justice de Los Angeles.
Alyssa ne dit rien. C'Ă©tait grave, elle pouvait le voir sur le visage de son pĂšre... Allait-elle aller en prison ? La simple idĂ©e de la prison la destabilisait. Il n'y a mĂȘme pas d'hygiĂšne lĂ -bas. Violence et insalubritĂ©... Non, c'est catastrophique.
- Je vais aller en prison.
- Non, ma chérie. Je vais trouver une solution.
La réponse de son pÚre la soulagea. Il avait toujours une solution... Une solution pour tout gérer.
- Et toi, oĂč vas-tu ? Aussi coquette et belle...
- Au restaurant avec Tania.... LĂącha t'elle en souriant de la flatterie de son pĂšre.
- Tu sais bien que tu ne pas aller au restaurant, Alyssa. Tu es en deuil... Tu vas éclater un scandale, ma chérie.
- Personne ne me reconnaĂźtra, Papa. Dit-elle en mettant ses lunettes de soleil.
- Bien, fais attention Ă toi.
Alyssa sourit en direction de son pĂšre puis se dirigea vers sa voiture qui l'attendait dehors. Quelques secondes plus tard, elle quitta le manoir.
Elle avait été toujours dorlotée et elle ne pouvait pas s'en plaindre... Un pÚre qui accédait à la moindre de ses demandes était une grande bénédiction pour elle...
***
- Cette petite conne! Depuis plus de dix minutes je l'attend et c'est maintenant qu'elle daigne me dire qu'elle n'allait plus venir... Cette pimbĂȘche allait m'entendre. Cracha t'elle pour elle-mĂȘme en attrapant le menu sur sa table.
Et dire qu'elle Ă©tait venue pour fĂȘter mais quel intĂ©rĂȘt, il y avait Ă fĂȘter seule... De toute façon, elle allait devoir commander. Elle commençait vraiment Ă se sentir comme une plaie !
Elle regarda autour d'elle et trouva un serveur et elle l'appela d'un signe de la main. Puis...elle remit sa tĂȘte dans le menu en essayant de savoir ce qu'elle allait manger ce soir.
- Bonsoir, Mme. Je vais prendre votre commande. Que puis-je pour vous...?
La voix était...douce et...rauque et...sauvage. Profond...et chaudement masculin. Alyssa sourit appréciant ce qu'elle entendait mais elle gardait encore les yeux dans son menu.
- Une bouteille de vin.
- Quel choix de vin ?
Et bien... Ăa elle ne le savait pas encore. Aucun des vins qu'elle voyait dans ce menu n'Ă©taient tentants...
- Que conseillerez-vous à une femme qui vient de tuer son fiancé...?