XXII Gertrude Avant d’aller plus loin, transportons-nous rue Meslay, et pénétrons un moment dans le modeste logis de mademoiselle de Balder. Une petite antichambre de quelques pieds carrés précédait une salle à manger dont Jeanne avait fait un salon ; à droite, une porte conduisait à la chambre à coucher de la jeune fille ; à gauche était la cuisine, et un cabinet noir où Gertrude faisait son lit. Rien n’était plus modeste que ce petit appartement : du papier à soixante centimes le rouleau couvrait les murs ; les portes et les croisées étaient peintes en gris, et le parquet était remplacé par un affreux carreau rouge, passé à l’encaustique. C’était, à vrai dire, un logement d’ouvrier ; mais Jeanne, en y transportant les débris de son mobilier, – mobilier jadis fort beau et qui s’était