XII La lettre Trois jours s’étaient écoulés depuis la scène domestique dont l’intérieur de M. de Beaupréau avait été témoin, et à la suite de laquelle le chef de bureau avait consenti au mariage de sa fille d’adoption avec Fernand Rocher. M. de Beaupréau était un de ces hommes qui prennent leur parti de toutes choses, surtout des déceptions d’amour-propre. Le dédain de sa femme, le désintéressement de sa fille, l’abnégation complète de Fernand à l’endroit de la dot, l’avaient humilié outre mesure ; mais la pensée qu’il conserverait intacte la fortune de sa femme, et marierait Hermine sans bourse délier, l’avait promptement consolé, et il avait, dès le lendemain, témoigné à Fernand cette bienveillance ordinaire à l’aide de laquelle il contraignait le jeune homme à travailler à ce grand o