IX Jeanne Cependant, cette aurore du dimanche si désiré par Cerise venait de luire enfin, pour nous servir de la vieille expression des poètes, et la jeune fille, éveillée dès le point du jour, s’était empressée de mettre la dernière main à ses préparatifs de toilette, cousant un dernier point à sa robe neuve, et ajustant un dernier ruban à son modeste chapeau. Puis elle avait fait son petit ménage avec ce soin et cette exquise propreté qui distinguent la grisette de Paris. Enfin, elle était descendue pour acheter le lait et le petit pain de son déjeuner. Tous ces détails avaient amené l’heure de midi. Alors Cerise s’était habillée, et, joyeuse et insouciante comme le jeune oiseau qui quitte son nid et prend sa volée, elle se disposait à sortir, lorsqu’on frappa doucement à sa porte.