Roukya : Une voix de perroquet,(ricane t'elle).
David comprend toute suite la réaction de Djamila, il le fixe puis sourit au
coin de ses lèvres. Djamila, morte de honte baisse la tête.
Rahman : Arrête de te moquer de ta soeur, Roukya. Elle n'a pas une voix de
perroquet, c'est la plus belle des voix de cette maison. N'est ce pas ma petite
sœur adorée.
Djamila sourit et regarde David qui se moque d'elle en cachette. Elle lui
jette un regard noir mais ça ne lui est égal.
Rahman : Djamila, désormais David sera ton chauffeur.
Elle écarquille ses yeux et reste bouche bée.
Roukya : Mais il est censé être un plombier non ?
Rahman : Évidemment qu'il est. Comme c'est le neveu du vieux Boukary, pour lui
être reconnaissant papa et moi avions décidé d'offrir un travail stable à son
neveu.
Djamila : Mais j'ai déjà un chauffeur. Vous comptez virer Kader et le
remplacer par un plombier ??
Rahman : Ne dramatise pas trop petite sœur. Il est plombier mais celà ne veut
pas dire qu'il ne sait rien faire d'autre. Quant à Kader, il deviendra mon
chauffeur.
Djamila : Mais et le tien ?
Rahman : Il compte retourner en côte d'ivoire auprès de sa famille.
Djamila : ... Je ne pense pas que j'aurai besoin d'un chauffeur. Je sais
conduire maintenant.
Rahman : Il débute son travail demain.
Djamila : D'accord...
Rahman : Tu peux disposer, David.
David ( en souriant ) : Merci monsieur.
Rahman retourne à son bureau. Roukya se retire aussi laissant David et Djamila
seuls. Il s'approche de la fille et lui murmure à l'oreille.
David : Alors perroquet, tu as retenu de la leçon d'aujourd'hui, Ne jamais
sous-estimé une personne ?
Djamila : Le perroquet ici c'est toi. Désormais je suis ta patronne et tu n'as
pas droit à l'erreur où tu seras viré. C'est compris David l'incompetent ?
En attendant ce surnom il sourit en regardant Djamila s'éloigner.
Il rentre chez lui, il habite dans une maison moins vaste que celle de la
famille KANAZOE. Sa mère et sa sœur l'attendent pour le dîner. En voyant son
fils rentrer, Esther est toute joyeuse.
Esther : Bonne arrivée mon fils.
David ( en embrassant sa mère) : Merci maman.
Sa petite sœur Déborah vient l'aider avec son sac puis lui sert sa part de
dîner.
David : La famille KANAZOE m'a offert un travail, je serai payé à 200mille
francs le mois.
Sa mère saute de joie et commence à remercier Dieu.
David : Cette famille est vraiment généreuse maman. Ils n'ont aucun problème.
Esther : Cette famille est reconnue pour sa générosité. Tout le monde en parle
aujourd'hui c'est à nous de confirmer leur bonne foi.
Le jour s'est levé, tout le monde vaque à ses occupations. David est à son
premier jour de travail. Rahman et son père sont sortis, Fatima et sa belle
fille s'occupe du grand dîner pour ce soir. Roukya fait un tour au jardin et
rencontre David. Elle se met à lui poser des questions. Quant à Djamila, elle
se prépare pour aller faire du shopping histoire de trouver une tenue à
l'occasion du grand dîner de ce soir. Son amie Christine s'est tenue volontaire
pour l'accompagner faire le shopping.
Toutes deux, descendent des escaliers et se dirigent vers la voiture.
David : J'ai une petite sœur qui s'appelle Déborah, vous avez à peu près les
mêmes âges. Elle fête bientôt son anniversaire.
Roukya : Tu sais ma soeur n'est pas du genre à juger les personnes, c'est la
personne la plus timide de la maison. Elle est aussi simple que le mot simple.
T'inquiètes pas, vous allez vous attendre et là tu verras la belle personne
qu'elle est.
David (en souriant) : Je l'espère.
Djamila le fait un signe et il comprend qu'ils doivent sortir.
Christine : T'as un nouveau chauffeur ?
Djamila : Oui, c'est une longue histoire.
Christine : Mais qu'il est vachement beau. Et le type qui t'a traité de
perroquet ?
Djamila : C'est ce morfeux qui arrive la, mon chauffeur.
Christine s'éclate de rire.
Christine : Sacré destin. Quand je pense que tu étais folle de rage contre ce
type et aujourd'hui il est ton chauffeur, je ne peux que me moquer de toi.
David arrive à grand pas.
Djamila : Tu n'es pas payé pour être un touriste de la maison. Si tu étais à
ton poste je ne serai pas là à t'attendre.
Christine : Mais tu exagères là.
David : Ça ne se reproduira plus patronne.
Il les ouvre le portail et puis monte à son tour dans la voiture. À peine
quelques trentaines de minutes, ils arrivent devant un grand magasin de
vêtements et de chaussures de grandes marques. Elles descendent tandis que
David reste à sa place. Il fait sortir son téléphone et commence à manipuler en
attendant leur retour. Elles rentrent dans le magasin et se dirigent vers le
coin des robes. Elles choisissent quelques modèles de robes et vont dans
l'essaillage.