Chapitre Treize Je ne ferme pas l’œil de la nuit, escaladant en pensée les murs de ma chambre tel un animal en cage. À trois heures trente, je me ressers un verre de Red Breast 12 ans d’âge, gracieusement offert par Jamey O’Neill, le copropriétaire en charge du pavillon. Je remonte à l’étage sur la pointe des pieds et allume mon ordinateur portable pour passer le reste de la nuit à éplucher mes comptes en banque, répondre à des mails et aboutir à un nouveau plan pour débloquer l’accès à mon trust. Pour une raison qui m’échappe, je décide de regarder les offres immobilières à Prairie. Bien que je n’aie jamais eu pour ambition de devenir un marchand de sommeil, Prairie n’a cessé de s’étendre depuis le passage d’une tornade meurtrière, il y a plusieurs années de cela, qui a bien failli raye