Premier contact avec Prunelle
Il sonnait 6 h 30 du matin et bien que j’ai déjà pris ma douche dans le but de me rendre à l’université, je cogite encore sur le matelas. Je n’ai pas du tout envie de me rendre à l’université et je ne sais pas non plus ce qui m’arrive. J’ai la flemme et je cherche déjà ce que je vais inventer pour que ma mère ne puisse me casser la tête avec ses questions.
Je suis là allongé et quelques minutes, après, c’est ma mère qui m’interpelle. Cette dernière qui se pose déjà des questions parce qu’elle sait que je ne devrais plus être dans la chambre à coucher à l’heure qu’il fait.
– Mon garçon, tu ne vas pas en cours ?? Ton ami te cherche, je parle de Youbano .
– OK maman, je viens déjà. Réponds-je
Je sors de la chambre pour aller voir mon pote qui m’attend à l’extérieur. Youbano est déjà prêt pour que nous puissions prendre la route. Si seulement je me suis souvenu qu’il allait venir me voir à la maison, je n’allais pas me fatiguer pour rien en cherchant ce que je dirais à ma mère si elle cherchait à connaître la raison de mon absence en cours.
Richy _ Ah! brother, comment vas-tu et ce matin ?
Youbano _ Ça va bro et de ton côté ? J'espère que ça bouge ?
Richy _ Oui mon frère, je rends grâce à Dieu.
Youbano _ Mais Richy, je ne comprends pas, tu n'es pas prêt pour qu'on y aille ? Ou bien, tu ne veux pas aller en cours aujourd'hui ?
Richy _ Youbano, je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai pas envie d’aller en cours aujourd'hui.
Youbano _ Es-tu sûr que tout va bien avec toi ? Ou bien, c’est encore à cause de cette fille ?
Richy _ De quelle fille parles-tu encore ?
Youbanon _ Tu sais très bien de qui je parle Richy. Je parle de Prunelle.
Richy _ Oh! Non mon frère toi aussi, comment peux-tu imaginer une telle chose ? Tout sauf ça, je ne peux jamais décider de ne pas me rendre en cours à cause d’une meuf qui ne me voit même pas. La personne ne sait même pas si j’existe et tu dis quoi ?
Youbano _ Et, c'est quoi man ?
Richy _ J’ignore.
Youbano _ Alors si ce n’est pas elle, le problème et que tu n’as aucune raison, vas te doucher s’il te plaît. Sinon on sera en retard et tu sais très bien qu’aucun d’entre nous n’aime cela.
Mon ami a raison sur ce point, je n’aime pas du tout me rendre à l’université en retard. La façon dont les camarades braquent leurs yeux lorsqu’une personne entre dans la salle en retard, ne me plaît pas du tout. On dirait même qu’ils attendaient la personne ou cette dernière a commis un crime.
Richy _ OK OK, je me suis déjà douché, attend juste que je m'habille.
Youbano _ D’accord, fait vite mon pote.
J'ai laissé Youbano dehors pour aller m'habiller. Je finis et nous avons pris la route. Après avoir passé quelques minutes sur le chemin, nous voilà enfin sur le campus, mon ami et moi.
Une fois devant notre salle, à ma grande surprise, je vois Prunelle qui se trouve à la devanture. Elle discute avec Tony, je détourne mes regards pour ne rien voir et soudainement, j'entends quelqu'un appeler mon nom.
J’ignorais qu’ils avaient d’autres personnes qui connaissaient mon nom à part mon ami Youbano. Parce que nous venons à peine de commencer les cours et personne à part Youbano n’est en contact avec moi.
Je me suis retourné pour voir de qui il s’agit et je réalise qu’il s’agissait de Tony, le garde du corps de Prunelle. Avec les comportements que celui-ci affiche dans la salle, j’ai jugé bon de ne pas aller le voir et j’ignorais la raison pour laquelle il m’appelle en me demandant de venir le voir tout comme s’il ne peut pas se déplacer.
Youbano _ Richy va le voir pour entendre ce qu’il veut te dire.
Richy _ Il ne peut pas venir vers moi pour me dire ce qu’il veut me dire ?
Youbano _ Tu connais bien les enfants des riches, ils se prennent pour des boss.
Richy _ Enfant de riche ? N’oublie pas que nous sommes à présent dans la même école, ce qui veut dire que nous sommes tous riches.
Youbano _ Il y a une grande différence mon gars, toi et moi sommes dans cette école à cause de la bourse que nous avons reçue et si jamais nous commettons l’erreur de perdre une année, nous sommes fichus. Contrairement à lui qui peut fréquenter des grandes écoles, il ne manque de rien, il vient à l’université en voiture personnelle. Il…
Richy _ C’est bon, j’ai compris. J’irai le voir comme c’est ce que tu veux. Le souci, c’est tout simplement que je ne sens pas du tout ce mec.
Je suis allé voir Tony qui se tenait debout à côté de Prunelle.
Tony _ Bonjour Bro. Me dit-il devant Prunelle.
Richy _ Oui bonjour comment vas-tu et ce matin ?
Tony_ Bien. Moi, c'est Tony JOHNSON, je voulais solliciter ton aide concernant l'exercice que le docteur de sciences politiques a donné. D’après ce que j’ai entendu, tu es le seul qui peut vite comprendre et résoudre les questionnaires. Donc je veux bien que tu m'aides à les comprendre si cela ne te dérange pas.
Surpris par ce que Tony vient de dire, je décide de me lancer en me glorifiant un peu. Car je viens de voir que ma situation de pauvreté n’était pas aussi mauvaise que ça et que j’avais aussi une importance dans la vie de ces enfants riches.
Richy _ Si je comprends bien, tu viens de dire que c'est moi seul qui peut résoudre les questionnaires. Comment moi seul ? Je ne connais rien pour être placé à ce niveau dans notre salle, mais je verrai si mon temps va me permettre de te donner un coup de main.
Soudainement, après avoir dit cela, c’est la voix de ma déesse qui résonne, vous savez bien à qui je fais allusion, je veux parler de Prunelle. Cette fille qui me rend juste dingue.
Prunelle _ S'il te plaît Richy, aide nous, toi-même, tu sais que le Docteur a une interrogation sur ça. Si tu veux, on peut te payer pour ça…
Richy _ Quoi me payer ? Pourquoi ? Non non vous aussi. OK, c'est compris. Lorsque nous finirons les cours, nous chercherons une salle pour le faire.
Prunelle _ Merci beaucoup.
Prunelle est contente de ma décision et commence à me remercier. Tony est resté debout en nous regardant et quelques minutes après nous nous sommes séparés.
Les amis, vous-même, vous savez ce qui m'a poussé à accepter de les aider. Je vois que j’aurai la chance de regarder de près cette fille qui fait battre mon cœur. Même si ce sera pour quelques minutes. Parce que j’ignore ce qui se passera après les exercices.
Nous avons terminé notre dernier cours vers 16 h. Je suis tellement épuisé et j’ai aussi la dalle. Mais je ne sais quoi manger parce que je n’avais pas d'argent. Ce que je me disais quand je me souviens que ma mère m’avait remis une pièce de cent francs avant que je ne quitte la maison.