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1409 Words
Philippe Quand je me réveille, il est 11 heures et demi passée. Je me suis couché très tard à cause de cette soirée parce qu'elle a fini tard et qu'il a fallu que je revienne en voiture ensuite. Mon cœur s'est serré quand je suis passé devant l'aire de repos Fami'Familia et j'ai repensé à ma rencontre avec cette jolie fille brune. J'ai décidé d'aller lui rendre une petite visite dans l'après-midi pour reprendre un café. Bien qu'il fût très bon, ce n'est pas la seule raison qui va me forcer à aller rendre visite à ce charmant café. Non, bien sûr que j'y vais pour revoir la brunette sexy qui officie comme serveuse. J'y vais parce que je vais ensuite devoir prendre l'avion pour rejoindre un autre pays où je dois inaugurer une école. C'est ma dernière chance de la revoir avant une bonne quinzaine de jours et j'y tiens. Je veux savoir si j'aurais les mêmes sensations que la veille ou alors j'étais seulement perturbé parce que j'ai dû prendre la voiture pendant un moment. Après avoir appelé Maria pour m'apporter mon petit-déjeuner, j'ai appelé Gaspard pour lui demander de préparer la voiture. Il a paru surpris en me voyant débarquer dans l'allée. « Excusez-moi, Monsieur, mais... Où allons-nous ? » Je souris, sûr de moi. « Sur l'aire de repos Fami'Familia. » Il se racle la gorge. Il ne doit pas comprendre et c'est normal. De toute façon, je n'ai rien à lui expliqué, c'est mon chauffeur et il doit seulement me conduire où je le désire sans poser de questions et il est habitué avec moi puisque je sors souvent en boîte. Heureusement, même bourré, j'ai toujours fait attention à ne ramener aucune fille au palais sinon Père me tuerait. Et mon grand-père, n'en parlons pas ! « Vous parlez de celle d'hier soir ? » « Oui, Gaspard. Allez, on y va ! » Je suis pressé de la revoir, aussi débile soit-il. Je monte à l'arrière et attends que la voiture roule pour sortir mon téléphone. J'ai reçu quelques sms de mes potes qui me demandent ce que je fais. Je devais passer ma dernière journée à leurs côtés mais j'ai trouvé plus important à voir. Je m'excuse auprès d'eux mais ne leur dis pas ce que je fais. J'aime être libre et n'avoir aucun compte à rendre à personne. Après un peu de route, je commence à perdre patience. Il me tarde d'arriver et j'ai l'impression que ça fait 4 heures que nous sommes partie, je n'en peux plus. « Gaspard, est-ce que nous sommes bientôt arrivés ? » Il jette un coup d'œil aux peu de panneaux et me regarde grâce au rétroviseur. « Oui, monsieur. » J'hoche la tête et ressors mon téléphone. Il est 14 H 55. Je ne peux pas être en retard ce soir ou mon père me tuera. Ce soir, on mange avec mon grand-père, autrement dit avec le roi qui n'accepte pas les retards. Tout ce qui se dit sur le roi est vrai : il est véritablement très exigeant. Heureusement que ma grand-mère est là pour nous sauver parfois sinon ce serait compliquer à gérer. Ma grand mère est aimée des gens du pays, tout comme ma mère. D'ailleurs, si on n'y réfléchit bien : chaque couple de notre famille est très aimé, même si mon père l'est un peu moins depuis un scandale après le mariage. Il a été dit qu'il trompait ma mère avec une de nos employées. Vraie ou fausse, cette rumeur a détruit un peu son image mais pas son couple. Ma mère a fait bonne figure et ils ont continué d'apparaître en public comme si de rien n'était. Je sais que le peuple s'attend à ce que je me marie et fonde une famille mais j'apprécie tellement ma liberté que je n'en ai absolument pas envie. Je sais aussi ce que tout ceci engendrera : ma femme se retrouvera suivie constamment par des paparazzi sans jamais pouvoir sortir sans un garde du corps à ses côtés et puis, on devra annoncer nos fiançailles, se marier devant des milliers de personnes et des millions de téléspectateurs et dans l'année qui suivra le mariage, on sera obligé de mettre en route un bébé, héritier de la couronne. Non, je ne veux vraiment pas tout ça pour le moment. Je suis trop jeune pour ça ! Je sens la voiture tourner et relève la tête. On entre sur l'aide repos Fami'Familia. A peine garé, je sors de la voiture et rejoins les escaliers qui mènent au pont. Je marche jusqu'à l'entrée du magasin et appuie sur la poignée de la boutique. Je jette un coup d'œil du côté du café. La brunette sexy est en train de préparer un café pour une cliente. Je la vois lui servir avec un sourire aimable et adressais quelques mots. S'ensuit tout de suite une autre personne et ainsi de suite. Je vais aux toilettes et passe par la boutique. Il y a une pile énorme de magazine sur la droite et sur certains, j'apparais. J'essaye de ne pas y faire attention mais c'est plutôt compliqué quand il n'y a que ça et toujours avec des titres scandaleux. Je vais dans le rayon des gâteaux et attrape une boîte d'oréos. Je me dirige ensuite vers la queue et attends patiemment qu'arrive mon tour de payer. La vieille femme devant moi part enfin et je pose doucement mon paquet sur la caisse. « Bonjour ! » Me lance la jolie brune qui s'appelle 'Alice' à ce que je vois sur l'étiquette. Je répète la même chose pour être polie et sors mon portefeuille pour payer ce petit quelque chose. La caissière est très jolie aussi mais pas autant que celle d'hier. A croire qu'ils n'ont embauché que des mannequins ici ! « 4, 50 euros, s'il vous plaît. » Je lui tends un billet de 5 et attends qu'elle me rende mes 50 centimes que je glisse dans la fente. Je la remercie alors. Je quitte le magasin pour me diriger vers le café. La brunette est sur son téléphone à sourire. J'espère que ce n'est pas son copain qui la fait sourire ainsi ! Il n'y a plus personne devant elle alors je m'avance doucement. Elle relève la tête vers moi et hausse les sourcils en me voyant. « Oh, re-bonjour ! » « Bonjour. Puis-je connaître votre prénom ? » Elle sourit malicieusement. « Pourquoi vous donnerai-je mon prénom ? » Oh. Je ne pensais pas qu'elle se révèlerait aussi féroce. J'aime ça. Ça la rend encore plus sexy qu'elle ne l'est déjà. « Parce que contrairement à votre collègue, Alice, je ne peux le deviner moi-même. » Répliquais-je toujours en souriant. Elle rit alors. « Qu'est-ce que je vous sers ? » « Votre prénom ? » Elle rit à nouveau. Son rire est mélodieux et charmant. A-do-rable. Je souris, content de la voir ainsi. « Julie, pourrais-tu donner ça à Alice, s'il te plaît ? » Lance un jeune homme derrière elle. Elle se retourne pour croiser ses bras sous sa poitrine. Je ne vois pas son visage mais elle a l'air contrarié vu comment son pied tape le sol. « Tu ne peux pas le faire toi-même, Tom ? » L'homme souffle et finit par acquiescer. Elle a réussi à le faire changer d'avis ! Coriace, cette fille. J'aime ça. Elle se retourne ensuite vers moi et son air contrarié disparaît pour laisser place à un adorable sourire. « Alors... Julie, ça vous dirait de prendre un café avec moi ? » Demandais-je en appuyant sur son prénom découvert. « Je travaille. » Réplique-t-elle en souriant. « Il n'y a personne. » Fis-je remarquer. « S'il vous plaît. » Elle souffle en levant les yeux au ciel mais finit par me laisser gain de cause. Elle me demande tout de même ce que je souhaite et prépare deux gobelets de café qu'elle dépose sur une des tables pas très loin du comptoir. « Heureusement que vous avez fini par accepter, j'ai fait tout ce chemin seulement pour vous voir. » « Quel honneur ! » S'exclame-t-elle d'un ton sarcastique avant de rire. « Je suis très touchée. » « Eh ! De quel droit vous permettez-vous de vous moquer de moi ? » Je ris. « Toutes mes excuses. » Elle dit en faisant une révérence. Je ris. Elle est adorable !
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