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1340 Words
Philippe Je me réveillai avec un mal de tête atroce. J'avais encore a***é la veille mais ces filles étaient d'une beauté ! Mamama Mia ! J'appelai la gouvernante pour lui demander de préparer un petit-déjeuner et m'apporter des médicaments. Je l'entendis acquiescer et partis m'habiller en attendant qu'elle m'apporte ma demande. Trois coups retentirent à la porte de ma chambre quand je finis de boutonner ma chemise. « Entrez ! » Le poignet s'abaissa et Maria, la gouvernante, fit son apparition. Elle fit une petite révérence, signe de respect envers moi et me déposa un plateau sur le côté ainsi que les médicaments avec un verre d'eau. « Son altesse royal désire s'entretenir avec vous après votre petit-déjeuner. » Je soupirais. « Très bien. Dîtes-lui que j'irais le voir dans son bureau. » « Bien, monsieur. » S'abaissa-t-elle. Elle fit une dernière révérence avant de sortir de ma chambre. Je soupirais à nouveau. Mon père allait encore m'engueuler pour la soirée de la veille ? Très certainement. Je pris mon petit-déjeuner, sans oublier de prendre ces médicaments puis je partis me brosser les dents et me coiffer un peu avant de rejoindre le bureau de mon père. Je toquais et entendis l'autorisation d'entrer. Il travaillait sur son ordinateur quand j'entrais dans la pièce. Il me jeta un coup d'œil et enleva ses lunettes de son nez. « Philippe. Assieds-toi. » Impossible de ne pas obéir aux ordres de Père si je tiens à ma vie. Je pris donc place devant lui. Il soupira et pris une grande inspiration. « J'ai eu quelques échos de ta soirée d'hier soir. Ton grand-père aussi et je peux te dire qu'il n'est pas très content. Tu ne peux pas continuer ainsi, Philippe ! Tu seras un jour le roi de ce pays et tu es en train de te faire détester de tous à te comporter de cette façon. » Je baissai la tête. « Je vous présente mes excuses, père. » « Philippe, n'oublie pas que ce soir, tu devras assister au bal des orchidées. Ton grand-père y sera, tâche de faire bonne impression puisque je n'y serais pas. » Je hoche la tête et me relève. « Je comptais prendre le jet pour y aller, de toute façon. » Père se racle la gorge d'un air gêné. Je fronce les sourcils. « Le jet est en réparation, la voiture t'attend pour t'y amener. » Quoi ?! C'est une blague ?! J'écarquille les yeux de stupeur. Depuis quand je me rends quelque part en voiture ? Je ne supporte pas les longs trajets en voiture, ça me donne des douleurs aux jambes et aux fesses. En plus, pour me rendre à ce stupide bal, je n'ai vraiment pas envie de me taper deux heures de voiture ! Je sors du bureau de mon père et monte chercher mes quelques affaires. La voiture est bien devant et m'attend. Je n'ai d'autre choix que d'y aller. Je suis obligé d'assister à ce stupide dîner, de toute façon. J'aurais vraiment préféré que mon père y aille à ma place. Je ne supporte pas d'assister à de tels évènements. Je préfère les visites, les découvertes, les remises de récompenses mais pas les dîners avec tout ce beau monde. Je n'aime pas croiser d'autres gens de la royauté, je les trouve tous faux-culs. Je préfère largement passer mes soirées en boîte de nuit comme hier avec une tripoté de filles plus magnifiques les unes que les autres qui tentent tous de m'amadouer, certaines que je tomberai sous leur charme et qu'elles deviendront une princesse. Parce que le jour où je me marierai, ma femme et moi, nous deviendrons des ducs et duchesses alors que pour le moment, je reste un prince. Et puis, le jour où mon grand-père, le roi Alex mourra, mon père deviendra le roi de ce pays. Et le jour où mon père mourra, ce sera à mon tour de devenir le roi de ce pays. Pour le moment, j'essaye de ne pas y penser et de profiter de ma vie de millionnaire. « Bonjour Gaspard. » Saluais-je le chauffeur en montant dans la voiture. Heureusement que mon téléphone est chargé à fond, je vais passer deux longues dessus à parler avec quelques cruches -filles et quelques potes, ça devrait m'occuper pendant ce minable voyage. Je n'en reviens pas d'être sur l'autoroute tout de même ! Est-ce que c'est normal qu'un prince se retrouve sur une autoroute comme n'importe quelle personne normale ? Je ne pense pas. Au bout d'un moment, pris d'une envie pressante, je demande à s'arrêter. « Il ne reste qu'une aire de repos avant la sortie de l'autoroute. » Me prévient Gaspard. « Ce n'est pas grave, je veux m'arrêter quand même. » Il hoche la tête et prend la sortie de droite qui mène à l'aire de repos du nom de « Fami'Familia ». Quel nom pourri pour une aire de repos ! C'est quoi ce bordel ? On est obligé de prendre un escalier qui mène à un pont pour rejoindre l'autre côté de la route parce que le magasin où se trouve les toilettes est de l'autre côté de la route ! Je suis donc le chemin, suivis d'un garde du corps et entre dans le magasin. A gauche se trouve une petite boutique et à droite, un café. Tout droit, il y a un couloir où j'aperçois des panneaux indiquant les toilettes. Je les suis et je me dirige vers les toilettes de gauche, les toilettes pour hommes. Une fois que j'ai fini, je me lave les mains et rejoins le café. Je dois faire la queue pour obtenir un café, j'aurais tout vu ! Quand enfin arrive mon tour, je m'avance et lève la tête pour regarder la fille devant moi. Waouh. J'ouvre doucement la bouche devant la magnifique femme qui se tient devant moi. De toutes les filles que j'ai pu croiser dans ma vie, celle-ci est la plus belle. « Bonjour ! Qu'est-ce que je vous sers ? » Demande-t-elle d'une voix douce avec un adorable sourire. Sa voix est reposante, presque innocente. Elle me perturbe et me donne un frisson. Il faut vraiment que je calme mes hormones, moi ! Je racle ma gorge d'un air gêné et prends une inspiration. « Bonjour, hum... je vais prendre un décaféiné. » Elle hoche la tête. « Tout de suite. » Elle se retourne vers une machine et prépare mon café. Elle est gracieuse dans ses mouvements. Ces derniers sont d'une fluidité, je m'y perds en la contemplant. Elle est grande, mince mais a des jolis formes. Elle possède des cheveux châtains voire presque noirs qu'elle a attachés dans une queue de cheval mais j'ai toujours ses grands yeux clairs gravés dans ma mémoire. Ils vont me marquer. Elle va me marquer. Elle se retourne et je sursaute en la voyant devant moi. Ses grands yeux sont ancrés dans les miens quand elle me tend mon café dont s'évapore de la vapeur. « Voilà, ça fera 2,50 euros, s'il vous plaît. » Je sors mon porte-monnaie et lui tend une pièce d'un euro et une pièce de deux euros. Elle tapote sur sa caisse et me tend une pièce de 50 centimes. « Cadeau. » Fis-je d'un sourire charmeur avant d'attraper mon gobelet et de me retourner. Arrivé devant la porte de la sortie, je jette un dernier coup d'œil dans sa direction et la vois me fixer, toujours sa pièce tendu devant elle dans les mains. Je lance un clin d'œil et appuie sur la poignée avant de sortir. Je sens que ce n'est pas la dernière fois que je franchis cette porte. Cette pensée me rend joyeux. C'est gaiement que je rejoins la voiture de Gaspard. J'entre dans la voiture tout sourire et dis à Gaspard de démarrer. « Retenez bien ce nom, Gaspard. Je pense qu'on va y revenir très souvent. » Déclarais-je, sûr de moi. Fami'Familia, un nom débile pour une aire de repos mais dont j'ai intérêt à me rappeler.
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