Pourtant il a bien refusé les avances de Carla, une fille de bonne famille à la beauté vertigineuse...
Lou : Oh, il est l’heure ! Bon, Olivia, c’était super sympa !
Olivia : Oui, je trouve aussi.
Lou : Heu… à plus !
Olivia : Ok ?
Je me retourne puis je m’arrête.
Lou : Heu… à demain ?
Olivia, sourire : À demain !
Yes ! J’ai une amie. C’est ridicule, dit comme ça, mais ça compte énormément pour moi… Alors où est passé Julien ? C’est pas vrai, il peut pas rester tranquille à un endroit ! Il n’est pas dans le patio ni dans l’auditorium ni dans la salle de musique ! Julien, tu peux être agaçant sans le vouloir ! Je sais ! Il y a un endroit où je n’ai pas regardé. Je vais sous l’arbre de la dernière fois. Je tombe sur Julien endormi, encore.
Lou : Debout !
Julien :…
Lou : Julien ?
Il doit être fatigué. Je me baisse pour voir s’il est toujours brûlant. Je dépose ma main sur son front.
Julien : Tu ne peux pas t’empêcher de toucher les gens, hein ?
Lou : Hein ? Non, je voulais juste voir si tu…
Julien : Bien sûr, trouve-toi des excuses.
Lou : On doit aller travailler, Monsieur le plein-aux-as !
Julien : ?
Lou : T’as plein d’argent, alors pourquoi tu travailles ?
Julien : Parce que.
À peine j’aborde le sujet, qu’il se braque tout de suite.
Lou : Tu veux que je te dise un secret ?
Julien : Quoi ?
Lou : Mon père est riche, aussi.
Julien : Vraiment ? Toi, une bourge ?
Lou : Oui, mais il n’a pas autant d’argent que toi, il est riche du cœur. Il est chercheur, passionné par ce qu’il fait ; il se traîne tout le temps dans la boue pour faire ce qu’il aime ; ce sont les valeurs qu’il m’a inculquées et moi, je veux être comme lui qui m’a élevée seul, réaliser mon rêve afin qu’il soit fier de moi !
Julien : … (Surpris.)
Lou : Ne me regarde pas comme ça !
Julien : Tu… tu es vraiment…
Lou : Stupide, je sais !
Julien : Incroyable…
Lou : ?
Julien : Et ta mère ?
Lou : Elle est morte quand j’avais 4 ans.
Julien : Ah, je suis désolé.
Lou : Faut pas ; allez, on y va !
Je lui attrape la main et je l’aide à se relever. On se rend au Café.
Lou : Qu’est-ce que je dois faire ?
Il s’assoit derrière le comptoir.
Lou : Je fais quoi ? Tu m'écoutes ?
Julien, il soupire : ne t’excite pas trop !
Il regarde sur le comptoir, il y a un paquet et un mot. Julien lit le mot et sourit :
Julien : Allez, va enfiler ça, de la part de Liam.
Lou : C’est quoi ?
Julien : Ta tenue de travail.
Je rentre l’enfiler. C’est… c’est…
Lou : C’est quoi, ça ?
Julien, rire : Ça te va très bien !
C’est un uniforme de serveuse avec un tablier à dentelle et une jupe très courte !
Lou : Qui a choisi ça ?
Julien : Liam, et selon ce mot, c’est l’uniforme traditionnel du Café depuis des années…
Lou, rouge : Oh… si c’est la tradition…
Julien : Allez, va servir les clients et fais attention à ne pas te baisser !
Lou : Ferme-la !
La journée de travail se passe très bien et je m'accommode vite au métier même si la tenue est assez provocante… Je ne vois même pas le temps passer.
Lou : J’adore !
Julien : m***e…
Lou : Qu’est-ce qu’il y a ?
Julien : Heu… rien !
Lou : Allez, dis-moi !
Julien : C’est juste que j’ai oublié mes partitions à la fac.
Lou : ?
Julien : Je vais devoir te laisser et aller les chercher.
Lou : Quoi ? Non ! Tu dois te reposer ! Laisse, j’y vais !
Julien : T’es sûre ?
Lou : No problem ! Elles sont où ?
Julien : Dans la salle de musique.
Lou : Ok, laisse-moi faire, je reviens vite !
Je retourne rapidement à la fac. J’entre dans la salle de musique et je tombe sur Max.
Lou : Désolée, je t’ai interrompu ?
Max : Lou ? Non non, je range.
Je prends les partitions sur le piano.
Max : On rentre ensemble ?
Lou : Oui, bien sûr.
Max… C’est vrai qu’il m’a beaucoup plu dès le début, mais il a une copine… je n’irai pas plus loin. Il fait déjà nuit dans la fac.
Max : Dis…
Lou : ?
Max : Le premier jour, je n’ai pas eu l’occasion de te faire visiter.
Lou : C’est vrai…
Max : Allez, viens, je te fais une visite guidée !
Lou : Main… maintenant ?
Max : Oui, pourquoi pas ?
Lou, rire : D’accord !
Il me fait visiter toute la fac, je passe un bon moment. Même s’il ne se passe rien entre nous, Max est un bon ami. On marche dans le campus.
Max : Allez, je t’ai assez retenue, Lou.
Lou, rire :
Soudain, on entend un bruit :
Lou : T’as entendu ça ?
Max, il se retourne :
Lou : Dis, heu… le campus n’est pas hanté, si ?
Max : Suis-moi !
On suit le bruit. Puis on voit deux personnes. Sylvie et Thomas en train de s’embrasser…