Jeune

Chapitre 24

Steven

J'ai souri en lisant le message de Victor disant qu'il allait passer du temps avec Stassie. C'était une gentille fille et méritait quelqu'un à qui ressembler, je pense que mon frère est parfait pour Stassie, mais quand même, cela m'a rendu dix fois plus inquiet pour Victor, après tout Stassie est l'ex de Luke et le gars a une obsession malade avec elle. .

- Qu'est ce que c'est? a demandé Christine en me regardant sourire devant l'écran du téléphone portable.

– Victor va passer du temps avec Stassie. - J'ai haussé les épaules.

Nous étions dans sa chambre et cela devenait de plus en plus courant, c'était marrant le fait que presque la moitié de ma journée soit maintenant passée avec Christine. Juliana n'était presque jamais là, et cela nous donnait un peu d'intimité, ce qui était une bonne chose, car lorsque nous étions ensemble sur le campus, les gens semblaient n'avoir rien d'autre à regarder ou à dire.

- C'est bien que Victor la soutienne après tout. - Christine a déclaré en se référant à l'événement récent avec Luke.

J'ai hoché la tête et l'ai regardée enfiler ma chemise qui gisait auparavant sur le sol.

- Je parie que ce faux rendez-vous deviendra officiel bientôt. – J'ai parlé pendant que Christine s'allongeait à côté de moi sur son lit.

– Vous les Visser, vous avez cette étrange habitude de vous impliquer dans de fausses relations. – Dit-elle avec sa tête appuyée sur ma poitrine.

J'ai juste enroulé mes bras autour d'elle et j'ai gardé le silence. Christine semblait aimer dire que notre relation n'était pas réelle, et le fait qu'elle n'arrêtait pas de le répéter à chaque minute m'a énervé. J'étais ici avec elle, j'avais largué d'autres filles pour elle, mais Christine ne semblait toujours pas me prendre au sérieux. Il ne voulait même pas m'emmener rencontrer ses mères, ce que j'étais prêt à faire aussi.

- Hey, qu'est-ce qu'il y a? Elle leva la tête pour me regarder.

- Rien. - J'ai menti.

Christine haussa les sourcils.

– Steven, parle. – Elle a demandé et je ne sais pas pourquoi j'étais encore surpris par le fait qu'elle commençait à me connaître si bien.

– Qu'est-ce que tu as dit à ta mère à propos du week-end ? – J'ai demandé et j'ai senti son corps se tendre. Nous n'en avions pas parlé depuis que leurs mères avaient appelé et que cette atmosphère ennuyeuse s'était installée entre nous.

– Oh, ça… – Il détourna le regard. - J'ai dit que nous serions occupés par les travaux universitaires, mais que nous y retournerions un autre jour.

C'était tout ce que je pouvais supporter et j'étais sur mes pieds instantanément. Christine me regardait fixement et en fait, même moi, je ne ressentais pas toute cette insécurité, mais au fond de moi, je savais à quoi tout cela avait à voir. Je secouai la tête avant que les souvenirs n'arrivent. L'histoire semblait se répéter et je n'arrivais pas à croire que Christine était comme l'autre.

Je pris une profonde inspiration et regardai la blonde qui était assise sur le lit.

– Ça te dérangerait si je sortais avec d'autres filles ? – dis-je soudain.

Christine parut surprise à ma question et ouvrit la bouche plusieurs fois sans savoir quoi dire.

- Parce que puisque nous ne sommes pas un vrai couple, il n'y a aucune raison à tout cela. – Je l'ai pointée du doigt, puis vers moi encore et encore.

Elle garda le silence quelques secondes, l'air pensif, avant de dire :

– Steven, c'est parce que je ne voulais pas t'emmener rencontrer mes mères ? - Il soupira et se leva. – Ce n'est pas parce que j'ai honte de toi ou quoi que ce soit, mais je pense juste que tout cela est très récent et…

– Vous n'êtes pas sûr de nous. – J'ai conclu et Christine m'a regardé en silence. – D'accord, Christine. Je pense juste que tu devrais être moins lâche, je peux même être un connard parfois, mais je mise sur ce que je ressens, je m'abandonne sans peur et si je suis là avec toi prêt à le faire c'est parce que j'en suis sûr. – J'ai parlé rapidement et j'ai pu voir le choc dans les yeux de la fille. - Mais je ne peux pas continuer si vous ne l'avez pas fait aussi. - J'ai fini.

Christine n'a rien dit alors j'ai juste ouvert la porte et je suis partie. Quelques filles ont chuchoté et ont ri pendant que je marchais dans les couloirs et le fait que j'étais torse nu faisait que le tout semblait plus grand qu'il ne l'était. Oh mon dieu, je ne pouvais même pas coucher avec ma fausse petite amie en paix.

Alors que je marchais vers ma maison, j'ai commencé à me demander si je n'avais pas été trop extrême, mais en même temps je savais que j'étais trop. Ahn, intense, il ne pouvait rien faire non plus pour l'éviter. J'étais juste comme ça, les choses avec moi étaient tout ou rien, il n'y avait jamais entre les deux.

– Des ennuis au paradis, Visser ? Jason gloussa alors que je me renfrogné devant lui.

- Ne pas le remplir. - Je parlais comme je montais l'escalier se dirigeant vers ma chambre, mais avant que je puisse atteindre ma destination, je pouvais entendre la voix de Tony appelant mon nom.

Je suis entré dans la pièce qu'il partageait avec Jason et j'ai trouvé mon ami assis sur son lit avec son carnet sur ses genoux. Tony avait l'air sérieux et quand il leva les yeux, je pus voir qu'il avait pleuré.

- Est-ce que ça va? – ai-je demandé en entrant dans la pièce. Tony secoua la tête.

– Ce matin, j'ai réussi à localiser l'endroit où votre vidéo avec Christine a été postée. - Il a dit.

- Quoi de neuf? Qui était? – demandai-je, la curiosité de découvrir le fils de p**e qui m'avait tout foutu. Je tuerais ce s****d.

– La vidéo n'a pas été téléchargée depuis un ordinateur, mais depuis un téléphone portable. – Tony a continué puis a pris un papier de la tête de son lit en le mettant dans mes mains.

Mes yeux ont analysé ces chiffres écrits au stylo bleu et ils ne signifiaient rien pour moi. Tony ne pouvait qu'être fou dans sa tête.

« Mec, je ne… » commençai-je, mais il m'interrompit.

– C'est le numéro de Kate. - Dit-il en me faisant le regarder sans comprendre.

J'étais choqué. Kate et moi n'avons jamais été amis et nous n'avons jamais caché l'aversion mutuelle que nous ressentions l'un pour l'autre, mais faire une telle chose ? Je n'aurais jamais attendu cela de la part de la fille qui s'est battue pour les droits des animaux et qui sortait avec l'une de mes meilleures amies depuis des années.

- Dans quel but? – J'ai demandé après quelques minutes. Tony secoua la tête.

– Je ne t'ai même pas entendu, Steven. Je n'ai jamais ressenti autant de déception et de colère pour qui que ce soit. - Il s'est frotté le visage avec ses mains.

J'aimerais pouvoir dire quelque chose pour améliorer les choses, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Tony était amoureux de cette fille et je ne pouvais même pas imaginer ce qu'il ressentait...

En fait, je le pouvais parce que je savais plus que quiconque ce que c'était que de découvrir que quelqu'un que nous aimions n'était pas exactement ce que nous pensions.

– Vous pouvez la signaler si vous le souhaitez. - Mon ami a dit. – Ne m'implique pas là-dedans.

Je secouai la tête et me levai face à Tony.

- Je ne ferai pas ça, mais sache que c'est seulement pour toi. Je sais qu'elle le mérite, mais je sais aussi que même dans cette situation, toute cette merde te ferait du mal. - J'ai mis une main sur son épaule.

Tony hocha la tête.

- Je suis désolé, mec. Je ne sais même pas où coller mon visage. Je ne pensais pas qu'elle pouvait faire quelque chose de si dégoûtant. Kate était pas comme ça, Steven. - Il a dit et je pouvais sentir la tristesse dans sa voix.

J'ai tiré Tony dans mes bras, je l'ai serré dans mes bras et lui ai tapoté le dos.

– Désolé de déranger ce beau moment, mais ta copine est en bas, Visser. - Nous avons entendu la voix de Jason parler.

Tony et moi nous sommes séparés.

– Christine ? – J'ai demandé bêtement. Nous venions juste de rompre, je ne m'attendais pas à ce qu'elle se montre ici, mais de toute façon c'était bien parce que je pense qu'elle avait le droit de savoir que Kate était la cause de tout cet enfer et si elle voulait dénoncer la fille alors il n'y aurait rien que je puisse faire.

– Ouais, Visser. A moins que vous en ayez un autre et que vous ayez oublié de nous le dire. Jason roula des yeux et je le renversai avant de me diriger à nouveau vers les escaliers.

Christine

Alors que je courais littéralement vers la maison de Steven, les mots se répétaient comme une répétition dans ma tête : « Je ne veux pas que tu sois avec d'autres filles », « Je veux que ça marche », « Je vais te présenter mes mamans », « Steven, je t'aime bien ». Je me trouvais soudainement devant la porte, respirant fortement. L'ami de Steven s'était occupé de moi et j'ai ressenti une horrible anxiété en attendant que Steven se présente.

'Christine...' Il essaya de dire quelque chose, mais je le coupai.

« Je veux que tu sois avec d'autres filles… » dis-je rapidement et réalisai alors que ce n'était pas ce que je voulais dire. – Je veux dire, je ne veux pas que tu restes. Je veux vraiment que tu restes, mais juste moi, tu comprends ? Il croisa les bras et s'appuya contre le mur en me regardant. – Steven, ne sois avec personne, d'accord ? Toi et moi avons un lien important. - Son expression avait l'air amusée. – Et tu viendras avec moi là-bas ? À. Eh bien, à la maison. Tu dois aller rencontrer mes mères, pas par obligation, je pense que comme ça tu comprendras ça. Bon sang! C'est trop dur. – J'ai baissé la tête et couvert mon visage avec mes mains. Quelle humiliation.

– Christine, calme-toi. – Dit-il lentement et j'ai pris une profonde inspiration.

– Steven, je t'aime bien. – Au moins, c'est sorti parfaitement. Je pris une autre profonde inspiration pour continuer à dire ce que je ressentais sans m'embrouiller. – Et ça me fait très peur parce que je n'ai jamais aimé personne. – Je l'ai regardé dans les yeux pendant qu'il parlait.

– Ecoute, je suis désolé pour avant, en quelque sorte. Je l'ai interrompu.    

- Tu avais raison. J'étais si peu sûr de moi, mais quand je t'ai vu partir comme ça. – Je me suis un peu rapproché de lui. – Je ne pouvais pas laisser tout se terminer comme ça.

Je veux essayer, nous pouvons travailler.

- C'est pour ça que tu es venu pieds nus et avec ma chemise ? – Il souriait et je savais que ce sourire en vaudrait la peine.

– Merde. – Je me suis giflé le front avec la paume de ma main. Je ne peux pas croire que j'étais si impulsif.

Ai-je fermé la porte de ma chambre ?

- Viens ici. - Il m'a tenu la main et a collé nos corps en me donnant un long bisou. – Il y a quelque chose que je dois te dire. - Dit-il en décollant nos lèvres.

– Oh mon Dieu… – Je me sentais nerveuse, je ne savais pas ce qu'il pouvait dire et son visage sérieux me faisait peur.

– Tony a découvert qui a posté notre vidéo. – Il a annoncé et j'ai mis de côté la nervosité pour prendre la colère.

– Et qui était-ce ? – Je voulais faire payer la personne pour ce qu'elle m'avait fait.

– Kate, sa petite amie. – dit Steven. – Entrons, je vais tout t'expliquer.

Steven m'a dit que Tony avait réussi à retracer l'origine du téléchargement de la vidéo, mais il s'est avéré que cela provenait du propre téléphone portable de sa petite amie. Cela a laissé l'ami de Steven dévasté et ce n'est pas étonnant. Je voulais vraiment foutre sa vie en l'air dans un beau processus, mais je me suis retrouvé à devoir m'exposer en même temps et cela m'a laissé un peu de recul. Mais s'en tirer avec cette g***e ne le fera pas.

- Que ferez-vous? – Steven m'a regardé avec attente. – Je soutiendrai toute décision que vous prendrez.

– Je ne sais pas si je suis prêt à refaire toute cette histoire. Juste maintenant que les gens commencent à oublier...

– Le laisserez-vous tomber ? Il fronça les sourcils.

- Pas! – J'ai répondu rapidement. – Je la rencontre.

– Je ne pensais pas que tu étais une cabane. - Steven a ri. – Je pense que se battre, ce n'est pas ton truc.

– Je ne me battrai pas avec elle. Je veux savoir pourquoi elle nous a fait ça. J'ai besoin d'au moins une explication.

- Elle me déteste. - Steven a annoncé. – C'est pour ça que tu l'as fait.

– Ce n'est pas une raison, Steven. Tu ne me vois pas b****r la vie des gens que je déteste.

– Et si on se vengeait ? Il me regarda méchamment et l'idée me parut bonne au début.

– Je ne pense pas que je veux me correspondre. – J'ai répondu sincèrement. – Ensuite, je vais réfléchir à ce que je vais faire à ce sujet.

Soudain, nous avons commencé à entendre des cris dans la pièce voisine comme une dispute et quelque chose s'est cassé. Steven a couru pour voir ce que c'était et je l'ai suivi avec curiosité.

– Kate, va-t'en ! - Tony a crié extrêmement énervé.

– S'il vous plaît, laissez-moi vous expliquer. – Kate lui parlait.

- Oh oui? Alors expliquez. – Je lui ai crié dessus. Steven est resté à mes côtés et nous l'avons tous les deux regardé.

– C'était juste censé être une blague… – Elle commença, mais je ne pouvais pas le supporter. Ses paroles ont suscité en moi la haine.

- Plaisanter? – J'ai demandé incrédule.

Je suis allé sur elle, attrapant ses dreads, lui claquant ma main ouverte sur le visage, puis les serrant en poings et commençant à lui donner un coup de poing au visage. Elle a riposté en me donnant des coups de pied dans le ventre avec la plante de son pied pour tenter de me repousser. J'ai donné un coup de genou à Kate dans le ventre et je me suis remis à la frapper sauvagement au visage. J'ai senti des mains me tirer en arrière, mais j'étais aveugle de haine. J'ai continué et j'ai vu que mes doigts et son visage étaient couverts de sang.

- Clochard! – Je lui ai crié dessus alors que Steven me tirait par la taille.

– Je n'étais pas celui qui est allé sur la plage pour que tout le monde puisse le voir. - Elle a craché le sang sur le sol.

Steven m'a volontairement relâché et je suis retourné frapper Kate davantage.

J'ai donné des coups de pied et des coups de poing sur tout son corps sans viser une cible fixe. Mes bras et mon visage étaient écorchés, mais je m'en fichais.

- Il arrive! – Tony s'est interposé entre nous deux et Kate a quitté la pièce en tapant du pied avec fureur. J'ai menacé de la poursuivre, mais Steven m'a tiré par le bras.

- Laissez-la partir. - Il a dit.

J'ai appuyé ma tête contre la poitrine de Steven et j'ai essayé de me calmer. J'espère qu'elle souffre ce que j'ai souffert !