Jeune

Chapitre 46

Christine

Je cherchais dans les étagères le livre dont j'aurais besoin pour expliquer l'histoire d'aujourd'hui à Mark. Mes doigts sont allés d'un bout à l'autre jusqu'à ce que je trouve le livre d'Ernst Hans. Je le pris avec précaution, me dirigeai vers une table inoccupée près des immenses fenêtres de la bibliothèque et m'assis. J'ouvris mon carnet de notes et le plaçai à côté du livre. J'ai attendu quelques minutes jusqu'à ce que je voie Mark apparaître avec ses longs cheveux dénoués autour de ses épaules. J'ai fait un signe de la main et il est venu vers moi. Il jeta son sac à dos sur la chaise vide en face de nous et s'assit à côté de moi.

– Salut, Christine. – Il a souri en montrant toutes ses dents. - Commençons?

J'ai expliqué chaque détail des cours que nous avions avant aujourd'hui et aujourd'hui. Je lui ai remis le livre, lu quelques extraits et mis en évidence des phrases importantes pour qu'il comprenne. Mark faisait attention à tout, totalement dévoué quand j'expliquais, mais en classe... il ne faisait même pas l'effort. Les heures passaient et nous étions déjà fatigués.

- Aujourd'hui est fait. – dis-je en m'étirant sur la chaise. – Lundi on continue.

– Wow, j'ai compris tout ce que vous m'avez expliqué. Impressionnant… » Il m'a regardé dans les yeux puis a déplacé son regard vers ma bouche. Merde Mark, tiens-toi bien. - T'es un bon prof. - Il s'est recentré sur mes yeux.

– Arrête de faire l'idiot. – J'ai rigolé et j'ai commencé à mettre mes affaires dans mon sac pour sortir d'ici.

– Tu vas au Rush aujourd'hui ? – a demandé Mark en ramassant le livre que je lui avais recommandé d'étudier. – On se voit là-bas. – Il a pris le sac à dos.

– Je ne sais pas encore, Steven ne m'a rien dit. – dis-je en me levant.

- Eh bien, je le ferai. Si vous passez, faites-moi un "salut" - Il m'a tiré fort par la taille, a pressé son corps contre le mien et a enroulé ses bras autour de moi en me faisant un câlin. - Merci pour tout. – Dit-il doucement à côté de mon oreille et j'ai essayé de contrôler mon frisson.

Je n'ai pas réagi et n'ai même pas répondu. Mark a quitté la bibliothèque avant moi et je suis resté là à essayer de comprendre la façon dont il m'a remercié. Était-ce un câlin innocent ? Cela n'en avait pas l'air.

Mon téléphone portable a sonné et la photo de Steven est apparue sur l'écran, me faisant craquer un sourire.

- Salut mon amour. – répondis-je en marchant dans les couloirs presque vides du collège.

- Salut bébé. Je cours avec Joey aujourd'hui. – Steven annonça sans tarder. – Je passerai au dortoir pour venir te chercher.

– Ah… – Avais-je le choix ? - Très bien.

C'était déjà le crépuscule, le ciel était un mélange de couleurs dû à la fin d'après-midi.

[...]

Je portais un jean noir et une chemise blanche moulante sans manches. Mes cheveux étaient lâchés et un peu en désordre car je n'avais pas vraiment envie de sortir aujourd'hui. J'avais une sacrée gueule de bois d'hier et j'essayais toujours de tenir le coup, je voulais juste m'allonger et dormir pour le reste de la journée.

La voiture de Steven est arrivée et je suis entré en regardant sa manière décontractée au-dessus du volant.

« Comment était la course… » Il a accéléré de 0 à 100 en une seconde et je savais que Steven était venu me chercher pendant la course. - Encore? – J'ai mis la ceinture en toute hâte.

– La course a fini par être plus tôt que prévu. - Il m'a regardé, a souri et a tourné les yeux vers la route. « Désolé de ne pas t'avoir prévenu, mais… » Il a fait pivoter le volant et j'ai vu deux autres voitures arriver à la même vitesse que Steven. – Il n'y avait pas moyen et… – Il se retourna encore et mon corps fit le même mouvement.

– p****n, Steven ! Pourquoi n'êtes-vous pas venu… - J'ai regardé le feu rouge et le nombre considérable de voitures qui passaient en ligne horizontale à l'intersection. – Steven ! - J'ai crié. - Le signe! Le signe! – Il s'en fichait, en fait, il accélérait encore plus et j'ai crié en fermant les yeux.

– Calme-toi, c'est parti. – Steven a dit calmement et j'ai regardé en arrière pour voir les deux autres voitures essayant de passer l'intersection très fréquentée. – Je pensais laisser Joey gagner aujourd'hui.

– Tu es fou, ne fais plus jamais ça. Cours et viens me chercher.

« Christine… » Il fit encore demi-tour et le pneu craqua sur l'asphalte. – Ça ne sert à rien de courir vers Rush, puis de partir te chercher et te ramener là où j'étais. Il a fortement klaxonné et les autres voitures se sont arrêtées pour lui permettre de passer à une autre intersection.

– Passez votre chemin ! – J'ai crié avec colère. - Je ne veux pas mourir! – Quand la course était plus tôt, le trafic était plus intense et cela rendait tout plus dangereux.

- Pour. Il regarda dans le rétroviseur et vit les autres voitures approcher.

- Alors qu'est-ce que tu en penses?

- Que? - J'ai demandé excité.

– De Joey. Je vais le laisser gagner aujourd'hui. – dit Steven en me regardant pendant un long moment puis en me retournant vers l'avant.

– Je ne sais pas, est-ce que ça va te faire ralentir ?

- Un peu. - Il a répondu en riant.

- Puis laissez.

Steven a ralenti un peu et a laissé la voiture devant une voiture rouge qui aurait probablement été un autre adversaire que Joey. J'ai vu Rush approcher et les gens crier près du passage pour piétons qui était la ligne d'arrivée. La voiture de Joey a dépassé celle de Steven et a ainsi remporté la course. Steven m'a regardé et a souri en accélérant à nouveau.

Quand nous sommes arrivés deuxièmes, nous sommes sortis pour féliciter Joey qui avait l'air sceptique quant à ce qui venait de se passer. Les gens lui giflaient la main, des filles l'embrassaient sur la joue et bientôt ses amis le serraient dans leurs bras et criaient à ses côtés. Luke est sorti de la voiture qui est arrivée en troisième position et a donné un coup de pied v*****t à la porte de son propre véhicule.

– Je sais que tu l'as laissé gagner. - L'ex de Steven est apparu de nulle part et a dit en le regardant.

- Personne ne le saura jamais. Steven haussa les épaules et me prit la main.

'Salut Polly...' Elle me sourit en me regardant.

– C'est Christine, ma chérie. – dis-je en regardant son visage légèrement maquillé.

J'ai dû devenir incroyablement sexy pour cette g***e si elle pense qu'elle est trash en portant ce short et ces bretelles sans bretelles qui laissent son corps tatoué bien défini.

- Oh pardon. Elle mit une main sur sa bouche pour étouffer son rire. Je vais la frapper au visage.

– Salut Victor ! - Steven s'est rendu compte de l'atmosphère de tension qui s'était installée et m'a entraîné là où se trouvait son frère.

- On dirait que l'élève a battu le professeur. – Victor a parlé à Steven puis lui a fait un clin d'œil. Il savait qu'il avait été armé.

– Mec, c'était mauvais. – Joey a dit à Steven. – J'ai vu l'opportunité et j'en ai profité. Je ne peux pas croire que j'ai battu Steven Visser. Aujourd'hui est le plus beau jour de ma vie ! – Il a crié et s'est enfui loin de nous.

– Je hein. - J'ai dit et j'ai ri. – Il était vraiment content.

– C'était son rêve. – dit Stassie en me regardant et elle semblait plus calme que la dernière fois que nous nous sommes vus.

- Il mérite. – dit Steven et je le serrai dans mes bras en lui embrassant le cou.

- Tu es un bon ami. J'ai chuchoté dans son oreille et il a serré ma taille en réponse.

Nous avons apprécié comme à chaque fois. Boire, danser et parler. Mark est passé à côté de moi et a juste souri. Steven l'a à peine remarqué et j'ai choisi de ne pas commenter. L'ex-p****n de Steven dansait de façon spectaculaire devant nous et je savais qu'elle essayait de taquiner mon petit ami. Elle jetait parfois un coup d'œil à l'endroit où nous nous trouvions et son amie gardait un visage moqueur que je sentais être pour moi.

– Je vais aller lui parler. – J'ai dit et j'ai commencé à marcher, mais Steven a attrapé mon bras.

– Peu importe, je m'en fiche. – Il m'a regardé dans les yeux. – Je n'ai d'yeux que pour une fille et elle est juste ici. Ses lèvres scellèrent les miennes et je souris inévitablement.

Victor a dansé en embrassant sa petite amie, et ils avaient l'air bien. Heureusement, je me sentirais mal s'ils s'étaient battus pour moi. Heureux d'apprendre que Victor est amoureux d'une gentille fille. Beck et Juliana étaient blottis l'un contre l'autre en train de se parler pendant que Tony buvait en les regardant. Jason parlait à une fille aux cheveux bleus et elle riait de quelque chose qu'il avait dit. Tout le monde avait l'air bien.

La nuit passa aussi vite que le reste du week-end. Quand j'ai réalisé que c'était mercredi et que le festival de musique tant attendu était déjà samedi après-midi ici sur le campus.

Victor

Si avant tout le monde était extrêmement excité pour la fête, maintenant que les jours se comptaient sur les doigts d'une main, la tension s'était multipliée quelques millions de fois. Je courais littéralement avec mon sac à dos sur le dos vers la bibliothèque car j'avais arrangé avec Christine, nous avions un travail de groupe à faire sur Art Music, qui était le seul sujet qui figurait dans les deux emplois du temps. J'ai passé la réception de la bibliothèque en accélérant toujours et je n'ai même pas pris la peine d'entendre ce que disait la femme d'âge moyen, j'ai cherché Christine des yeux puis j'ai vu Mark se lever d'une table.

– Visser. – Il est passé devant moi en me saluant.

– Mark… – J'ai juste secoué la tête.

Je me dirigeai vers la table et remarquai une fille aux cheveux courts assise à côté de Christine, les deux parlant avec une grande excitation.

- Salut les filles. – Je leur ai souri.

- Victor. Christine me sourit et me fit signe de la chaise à côté d'elle.

– Bonjour.– La fille avait l'air timide. – Je m'appelle Hannah, je ferai le travail avec toi. - Il tendit la main.

- Victor. - J'ai pris sa main puis je l'ai lâché.

– J'espère que vous en avez un de plus pour le groupe. – Christine pressa.

– Bien sûr que je l'ai fait, Winston. – J'ai roulé des yeux. – Tu doutes de ma popularité ici dans ce collège ? – J'ai haussé les sourcils en la regardant.

- Je ne sais jamais si la famille Visser se fait des amis et des ennemis avec la même facilité. - Il haussa les épaules.

Je ne pouvais pas être en désaccord avec elle, c'était la plus grande vérité qui existait sur Terre. J'ai ri et j'ai continué à regarder vers la porte et bientôt j'ai vu Peter, mon coéquipier, franchir la porte aussi essoufflé qu'avant.

– Eh bien, il y a le dernier membre de notre groupe. – J'ai attiré l'attention des filles.

Il nous a cherché des yeux et a commencé à marcher vers nous, nous a salués, puis s'est assis pour commencer son travail. Nous nous sommes beaucoup disputés avant de finalement décider que nous ferions une chanson sur un film, et cela nous a donné encore plus de maux de tête pour ce qui serait un travail simple.

– Les gars, c'est quoi ? Celui-ci servira même de portfolio à Victor, qui est un futur musicien. – Christine essayait de nous remonter le moral.

« Je suis trop… » Hannah leva la main.

– Super, on va le faire alors. Victor, tu sais jouer d'un instrument ? – Pierre m'a demandé.

"Oui. Batterie, guitare, guitare et je prends un bon coup sur un piano..." J'ai haussé les épaules.

– Et tu vas toujours à l'université ? Va briller sur la scène, mec. – dit Pierre en riant.

- Est-ce vous? Christine a demandé à la fille brune à côté d'elle.

– Je préfère écrire des paroles, je ne sais qu'un peu jouer de la guitare et chanter.

Elle haussa les épaules.

– D'accord, nous avons alors deux musiciens professionnels. Victor nous aide à créer une mélodie pour notre chanson et Hannah sera notre divinité des paroles merveilleuses.

– Peter s'est ragaillardi.

– Mais quel sera le film ? – Christine a retenu notre attention.

– Pouvons-nous décider cela plus tard ? – dis-je en regardant l'horloge. – C'est juste que j'ai une répétition maintenant et...

- D'accord mec. Pour moi, tu peux y aller. – dit Peter en haussant les épaules.

– A plus tard, Victor. Hannah m'a fait un signe de la main.

– Fais exploser, Victor. Christine sourit.

Je leur ai fait signe, puis j'ai attrapé mon sac à dos sur le sol pour sortir de là, j'ai reçu un regard désapprobateur de la réceptionniste et tout ce que j'ai fait, c'est lui sourire maladroitement puis m'enfuir de cet endroit. Je suis allé chez Joey et il a ouvert la porte et m'a regardé.

– Tu es en retard, mec. Le spectacle frappe à notre porte et tu es en retard, Victor. – Il croisa les bras.

Je l'ai poussé dans sa maison et j'ai trouvé Harry et Dave assis sur le canapé en train de lire les paroles et les partitions comme s'ils n'étaient pas déjà mémorisés dans nos têtes.

- Et là? – Je les ai salués.

– Parle, Victor. – dit Dave en se levant et en se dirigeant vers son instrument.

« Wow, avez-vous franchi la porte et Joey ne vous a pas tué ? dit Harry en me tapotant la main.

– Tu penses que c'est une blague ? Nous devons gagner ce prix et ils ne semblent pas le prendre au sérieux et… » commença Joey, mais je l'interrompis.

– Allez-vous continuer à parler ou avez-vous envie de répéter ? – J'ai roulé des yeux.

– Allons-y. – Mon ami souffla d'impatience.

Nous avons rejoué les chansons plusieurs millions de fois et j'avais déjà mal aux mains à cause des baguettes, mais ce ne serait pas un problème pour moi. Par Joey, nous répétions jusqu'à la dernière seconde avant notre set, mais il s'avère que nous savions tous que notre son était en quelque sorte bon et que nous avions de bonnes chances de remporter le prix, mais ce n'était qu'un détail, nous avons vraiment c'était s'amuser et voir les gens se réjouir avec nous, un peu de reconnaissance ne fait de mal à personne.

- Aujourd'hui est fait. – Joey a dit à la fin de la chanson. – Demain, nous aurons notre dernière répétition et essayez de ne pas être en retard, s'il vous plaît. – Il s'est jeté sur le canapé.

– Je quitte le campus pour manger quelque chose, est-ce que quelqu'un veut y aller ? demanda Dave et Harry accepta instantanément de l'accompagner.

- À demain. cria Harry avant que la porte ne se referme.

– Vous voulez de l'aide pour mettre les choses en place ? – J'ai demandé à Joey.

- Ce serait génial. - Il soupira.

Nous avons commencé à ranger les instruments dans les étuis et pendant ce temps, Joey a fredonné une chanson que je n'ai pas identifiée jusqu'à ce que j'arrive au refrain, jusqu'à ce que je commence à chanter avec lui.

« Désolé, j'ai été un peu grossier aujourd'hui, je suis juste un peu… » Je posai une main sur son épaule.

– Relax Joey, nous souffrons tous de nervosité comme toi. N'oubliez pas qu'il ne s'agit pas uniquement de gagner, d'accord ? - Il acquiesca.

- Ma faute. Je lui tapotai le dos et m'éloignai.