XXIIITous les jours, les grands exercices, les déploiements effrénés de vie musculaire, les longs cris chantants qui commandent la manœuvre, la musique aiguë des sifflets, le bruit des cordes qui courent, des poitrines qui halètent, des bras qui se contractent ou se tendent sous la toile des vareuses ; tout le travail qu’il faut pour animer ces immenses choses éployées qui sont des voiles, et leur communiquer une vie puissante et légère comme à des ailes d’oiseaux… Mais les soirs, par les beaux temps délicieux, revenaient les heures tranquilles, les veillées aux étoiles. Sur le pont, après les radieux couchers du soleil, on se réunissait pour flâner, causer ou dormir, au balancement très doux du roulis, dans l’air infiniment pur. Par petits groupes triés, on se contait des histoires, ou l