Chapitre Sept — Eh bien… Qui voilà ! La voix nasillarde de Vincent Ferrari retentit dans l’entrée. De l’autre côté du bar, Roxi se fige, comme si elle reconnaissait Vince. Mais elle se recompose si rapidement que personne n’a le temps de remarquer. Personne sauf moi. Et mes sens sont en alerte. C’est à contrecœur que je lui tends la main. — Quel plaisir de te voir, Vince. Que puis-je faire pour toi ? Je m’efforce de lisser ma voix, de cacher toute inquiétude. — Roxi, je te présente Vince Ferrari, un de nos plus anciens membres. Pourrais-tu, s’il te plaît, lui servir un verre du whisky réserve ? Étagère du haut, à ta gauche. L’intéressée hoche la tête, évitant soigneusement nos regards. Ferrari, en revanche, ne se prive pas de se rincer les yeux. Il ressemble à un vieux loup, prêt à