Le jardin était trop encombré de végétation pour qu’on y pût marcher à l’aise, et quand nous en eûmes fait deux ou trois fois le tour, nous rentrâmes dans la cour de la brasserie. Je lui montrai avec finesse l’endroit où je l’avais vue marcher sur les tonneaux le premier jour des temps passés, et elle me dit en accompagnant ses paroles d’un regard froid et indifférent : « Vraiment !… ai-je fait cela ? » Je lui rappelai l’endroit où elle était sortie de la maison pour me donner à manger et à boire, et elle me répondit : « Je ne m’en souviens pas. – Vous ne vous souvenez pas de m’avoir fait pleurer ? dis-je. – Non, » fit-elle en secouant la tête et en regardant autour d’elle. Je crois vraiment que son peu de mémoire, et surtout son indifférence me firent pleurer de nouveau en moi-même,
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