Mystérieux milliardaire : La nounou de mon fils

Il était une heure du soir et Lysa venait de coucher son fils. Elle avait renvoyé une autre candidate qui postulait pour être la nounou de son fils. Aucun profil ne l’avait convaincu jusque-là et elle ne savait plus ce qu’elle allait faire. Il fallait bien qu’elle trouve quelqu’un et ça devenait de la pression lorsqu’elle reçut le message de l’entreprise où elle avait postulé lui annonçant une nouvelle fois l’heure à laquelle elle devrait commencer. Elle retourna prendre tous les dossiers déposés et se mit à les relire mais aucun profil ne correspondait parce que c’était toutes des jeunes filles comme elle et elle savait ce que ça faisait d’avoir un bébé sur le dos. Elle supportait cela parce qu’il s’agissait de son fils. Une seule solution lui était venue en tête finalement ; aller au travail avec son fils et se rassurer qu’il ne dérange pas tout en espérant que son patron soit aussi compréhensif. Elle décida donc d’aller arranger le sac du lendemain lorsque la sonnette de son appart retentit. Elle n’avait personne en dehors de son petit ami qui passait la voir rarement depuis le moment où elle avait décidé d’avoir un bébé et ce dernier aurait pu entrer sans avoir à sonner. Elle alla vers la porte et lorsqu’elle l’ouvrit, un manteau noir digne d’un homme dangereux se dressa sous ses yeux. Cette personne était de dos et elle se dit que pour sa propre sécurité et pour celle de son fils, que le mieux serait qu’elle ferme lentement la porte sans faire de bruit et lorsqu’elle entreprit de faire cela, une chaussure noire hors de prix bloqua la porte juste au moment où celle-ci était sur le point de se fermer complètement. Elle leva la tête et vit des yeux bleus perçants la fixer. Elle recula en arrière espérant trouver quelque chose pour se battre avant que la situation ne lui échappe. « désolé pour l’heure, ça n’a pas été facile de trouver l’appart vu que ce quartier est loin d’être un endroit où je devrais me retrouver normalement. » Si seulement elle avait encore l’âge de rêver, elle aurait pu laisser son cœur fondre juste en entendant la voix de cet homme mais des hommes comme ça, elle connaissait dans quelle classe de c*****d il fallait les mettre. « je peux savoir ce que vous faites là et qui vous êtes ? » Il se racla la gorge en regardant autour de lui, elle se rendit compte qu’il était encore dehors et c’est ainsi qu’à contre cœur, elle l’invita à entrer. Elle espérait juste que son fils n’allait pas choisir ce moment pour pleurer parce que sinon, elle allait être f****e. « je peux savoir qui vous êtes maintenant ou vous avez besoin d’autre chose ? » demanda-t-elle lorsqu’il fut assis. « je suis Colin Greco, mes origines sont très mélangées et finalement je ne sais pas celle que je préfère et je ne pense pas que ce soit important car c’est la compétence sur le terrain qui compte n’est-ce pas ? je suis là pour le poste de travail proposé et je suppose par vos parents ou je ne sais pas. » Lysa semblait perdue. Elle n’avait pas de parents et elle ne savait même pas de quel travail parlait cet homme. C’était comme s’il s’était égaré et surtout dans un quartier comme le sien habillé comme il était. « je suis vraiment désolée M. mais je pense que vous vous êtes perdu parce que vous êtes ici dans un appartement et non pas dans une entreprise. Je vous prierai donc de vous en aller si cela ne vous dérange pas. » Elle le vit se lever mais comme si une force en lui l’avait retenu, il la regarda quelques seconde et s’assit une nouvelle fois. Elle se demandait ce qu’il voulait pour pouvoir quitter son appart. « je sais que j’ai bien lu cette annonce et c’est bien vous Lysa Garcia, la femme qui recherche une nounou pour son fils de dix mois donc presqu’un an. C’est cela n’est-ce pas ? » Elle hocha maladroitement la tête. Elle avait peur que cet homme soit là pour d’autres intensions parce que le seul fait qu’il sache qu’elle avait un bébé lui glaçait les tripes. « dites-moi clairement ce que vous voulez M. » « je veux être la nounou de votre fils. » « non mais ça n’a pas de sens. Vous vous voyez ? vous êtes habillé d’un costard hors de prix et à regarder votre peau soyeuse, j’imagine que vous ne savez même pas vous préparer votre propre tasse de café. Je ne connais pas le mauvais vent qui vous a amené ici mais je vous prierai de vous en aller. Ce travail n’est pas fait pour vous. » Elle le vit se lever d’un bond et aller vers la porte sans lui accorder aucun regard. Elle fermait déjà les yeux pour souffler de soulagement mais au moment où elle s’y attendait le moins, il se jeta à ses pieds et serrant ses dans les sienne. Il avait désormais une mine dépitée et elle ne comprenait pas. il faisait même pitié. « je sais que je ne suis pas arrivé ici dans de meilleures conditions mais je voulais simplement être présentable pour mon entretien voilà tout. Vous ne pouvez même pas imaginer ce que ça m’a coûté de prêter tous ces vêtements que vous voyez sur moi. Si seulement j’avais imaginé que vous serez une femme aussi compréhensive, jamais je ne me serai donné tout ce mal. Je suis un homme et je sais que ça ne vous convainc pas mais vous ne regretterez pas si vous me donnez ce poste. » « je suis désolée mais je ne peux pas. » « vous pouvez. J’aime tellement les enfants que je m’en sors très bien avec eux sans efforts. Je viens d’une famille de sept enfants dont je suis le seul à ne pas être marié et je vis encore chez mes parents, ce qui fait que tous les weekends, mes neveux et mes nièces sont là, mes parents sont déjà fatigués et c’est à moi de m’occuper d’eux. C’est tellement simple quand on a l’habitude. Vous pouvez me donner juste une semaine d’essai et vous verrez par vous-même. » Lysa était désespérée même si elle ne voulait l’avouer alors, elle hocha la tête et il se leva. Une semaine et si ça n’allait pas, elle allait lui demander de laisser tomber. « et pour le salaire, je… » « ça m’importe peu ne vous en faites pas. » la coupa-t-il. Un silence s’imposa dans la pièce entre l’étonnement de Lysa et le fait que Colin venait de se rendre compte de sa bêtise. Il avait parlé trop vite et se rendait désormais compte, tout ça parce qu’il ne pouvait pas faire l’erreur de rater cette opportunité. « je… ce que je veux dire c’est que… j’ai tellement besoin d’argent en ce moment que je ne pourrais pas dire non à ce travail peu importe le salaire. » tenta-t-il de se rattraper. « je comprends M. Greco. Vous commencerez demain dès sept heures et demie parce que je devrais partir dès huit heures du matin. Vous verrez mon fils demain. » Il la remercia et sortit de son appart le cœur léger. C’était la première étape et il espérait que les prochaines étapes allaient être simple afin qu’il en finisse le plus vite possible.