Le comte d’Erfeuil entendant parler de l’esprit français prit la parole. Il nous serait impossible, dit-il, de supporter sur la scène les inconséquences des Grecs, ni les monstruosités de Shakespeare ; les Français ont un goût trop pur pour cela. Notre théâtre est le modèle de la délicatesse et de l’élégance, c’est là ce qui le distingue ; et ce serait nous plonger dans la barbarie, que de vouloir introduire rien d’étranger parmi nous. – Autant vaudrait, dit Corinne en souriant, élever autour de vous la grande muraille de la Chine. Il y a sûrement de rares beautés dans vos auteurs tragiques ; il s’en développerait peut-être encore de nouvelles, si vous permettiez quelquefois que l’on vous montrât sur la scène autre chose que des Français. Mais nous qui sommes Italiens, notre génie dramatiq