XLes jours furent bien tristes qui suivirent, ces jours mornes dans une maison qui semble vide par l’absence de l’être familier disparu pour toujours, ces jours criblés de souffrances à chaque rencontre de tout objet que maniait incessamment le mort. D’instant en instant un souvenir vous tombe sur le cœur et le meurtrit. Voici son fauteuil, son ombrelle restée dans le vestibule, son verre que la bonne n’a point serré ! Et dans toutes les chambres on retrouve des choses traînant : ses ciseaux, un gant, le volume dont les feuillets sont usés par ses doigts alourdis, et mille riens qui prennent une signification douloureuse parce qu’ils rappellent mille petits faits. Et sa voix vous poursuit ; on croit l’entendre ; on voudrait fuir n’importe où, échapper à la hantise de cette maison. Il faut