– Riez, riez, Suzanne ! Si ce n’était que cela !… J’avoue que d’abord, en entendant critiquer mon air étrange ou étranger, comme vous voudrez, et la bien naturelle amabilité avec laquelle j’ai répondu aux propos gracieux de ce jeune homme, je me suis sentie dans la position d’une personne mal élevée qui écoute aux portes et qui est forcée de se dire : « C’est bien fait ; j’ai ce que mérite mon indiscrétion. » Tant que je suis restée le seul but des railleries, j’ai fait mon profit, de la leçon au lieu de m’en offenser ; mais je me révolte contre la malveillance lorsqu’elle s’attaque aux personnes que j’aime, et surtout lorsqu’elle va jusqu’à la calomnie. – Voilà un bien gros mot ! chère enfant. – Un mot très laid qui désigne une chose plus laide encore, Suzanne. Pourquoi ces gens là vien