– Je rêve ! – Alors rêvez, lui dis-je. Nous veillerons toutes deux sur votre sommeil. – Toutes deux ! dit-il. C’est donc vrai ! et avec cette insistance des mourants à répéter les idées qui les frappent, il ajouta : « Pauvre Suzanne !… si méconnue !… que de torts !… » Et par une noble délicatesse, me rendant un dernier hommage, il ne tourna plus son regard vers Rosa. Je sentis que nous hâtions la fin d’Hermann en mettant ainsi sa sensibilité au supplice, et cette situation était insoutenable. Je prétextai des ordres à donner ; je me privai de le voir pour lui laisser la consolation de s’occuper de Rosa toute seule. La nuit fut terrible. De quart d’heure en quart d’heure, les crises se succédèrent de plus en plus aiguës ; enfin le petit jour se leva, et je dis à Ottfried qu’il était temp