La vie au ranch Les jours fuyaient comme du sable entre les doigts pour Edwina qui ne les voyait pas passer. Entre le ménage, l’entretien du linge, la cuisine et toute sorte d’autres travaux en parallèle, elle n’avait guère de temps pour elle, et ne cherchait pas à s’en ménager. Rebecca, du reste, lui en faisait souvent la remarque. Combien de fois dans la journée l’incitait-elle à observer une pause en lui disant qu’elle n’était pas la bonne de la maison, que si quelque chose n’était pas fait aujourd’hui, ce serait pour le lendemain. Peine perdue. Invariablement, Edwina continuait ce qu’elle avait entrepris en riant. À cela, il y avait deux raisons. La première, et la principale, était que cela lui évitait de trouver le temps long avant de reprendre ses pérégrinations, et donc de penser.