Chapitre 1

1938 Words
La sonnerie du réveil retentit, et comment dire, j'aurais pu le jeter par la fenêtre je pense que je l'aurais fait sans hésitation. Je suis enveloppé dans ses bras, son visage enfuie dans mon cou, je me retourne et le regarde avec un immense sourire, je n'ai pas envie de partir. Je me suis habitué à passer toutes mes nuits dans les bras de Ken, et je n'ai pas envie que ça s'arrête. Je ne sais pas ce qu'il compte faire une fois qu'on sera revenu sur Paris, je n'ose pas lui dire que j'aimerais qu'il continue de passer toutes ses nuits auprès de moi, la peur qu'il me dise non. Et puis on n'a passé 3 semaines tellement magiques sans disputes ça serait dommage de gâcher tout ça. Ken: bonjour Moi: bonjour, lui réponds-je en souriant Ken: c'est le réveil qui a sonné? Moi: humm ouais malheureusement Mon sourire s'efface, 3 semaines où personne n'a essayé de me séparer de mon beau brun. Je le pourrais je crois que je le séquestrerais ici, je n'ose pas non plus lui dire que je suis tétanisé de rentrer sur Paris. Il fait glisser ses doigts sur ma joue, et m'embrasse tendrement. Mon cœur bats toujours aussi fort, j'ai même l'impression qui frappe encore de plus plus fort chaque jour, non je ne veux pas que ça s'arrête. Ken: moi non plus je n'ai pas envie de partir Je fronce les sourcils mais ça ne m'étonne même plus qu'il lise dans mes pensées. Mekra a le don de pouvoir lire en moi comme dans un livre ouvert, mais Ken l'a également, et il est même encore plus doué. C'est limite pénible je ne peux rien lui cacher, même pas pour lui faire une surprise ou autre non, il me connait par cœur. Moi: je me disais que ça serait une bonne idée si je te séquestrais ici, dis-je en souriant Ken: j'avoue c'est très tentant ll me saisit mes hanches et je me retrouve sur lui, mes lèvres plaquées sur les siennes. Voilà encore quelque chose qui va me manquer, nos réveils. Je caresse son torse et me relève pour le regarder dans les yeux. Moi: notre avion est dans deux heures Ken: et? Moi: et si tu veux qu'on ne rate pas notre avion, il est préférable que l'on se lève maintenant Ken: on a le temps de prendre une douche, dit-il en me faisant un clin d'œil Moi: il faut que j'appelle mon père avant que l'on embarque Il me décale et se lève immédiatement du lit, c'est facile avec lui, il suffit que je parle de mon père, du moins que je dise que je dois lui donner de mes nouvelles, pour que limite Ken me ramène aussitôt mon portable. Je ne sais pas ce qu'ils se sont raconté avant que l'on parte pour le Japon, mais ce qui est sure, c'est que mon père et Ken ont l'air de bien s'apprécier. Moi: je vais finir par croire que mon père te fait plus d'effets que moi! Ken: tu comptes avoir encore cette discussion? Moi: non mais... Ken: alors stop! Moi: tu m'énerves! Je m'assois sur le lit, et croise mes bras sur ma poitrine. Oui je boude, ma curiosité est à son comble. Ah c'est sure mon père et lui ce sont trouvés un point commun, ils sont aussi tenaces l'un que l'autre. Ken: tu as envie qu'on se prenne la tête alors qu'il ne nous reste que deux heures à vivre au Japon Je relève mon visage et le regarde dans les yeux, ouais bon pas longtemps, mes yeux dévorent toute son anatomie. Je rougis immédiatement dès qu'il s'en aperçoit, son regard de pervers je le connais par cœur. Ken: ah je ne sais pas ce que je ferais sans toi, dit-il en rigolant Moi: tu t'ennuierai surement, réponds-je en souriant Ken: ça c'est sur Il rampe sur le lit puis m'agrippe la nuque pour plaquer ses lèvres sur les miennes. Je crois qu'une petite douche s'impose, j'ai envie de lui, comme pratiquement tout le temps depuis que nous sommes ensembles, mais là j'aimerais le faire une dernière fois avant que nous revenons à la dure réalité de la vie parisienne. Sa main caresse délicatement mon dos, et se faufile sur vers l'un de mes seins, qu'il presse avec convoitise. Heureusement que personne ne peut nous entendre, mes gémissements retentissent de plus en plus fort dans la chambre. Moi: humm une douche, haleté-je Ken: vos désirs sont des ordres princesse Il se lève du lit, et me soulève dans ses bras telle une princesse. Son sourire est immense, il me rends tellement heureuse. Je ne suis vraiment pas prête d'oublier les plus belles vacances de ma vie. Certes il a passé beaucoup de temps en studio, mais j'ai vraiment adoré passé tout ce temps avec lui. Moi: promet moi qu'on reviendra, murmuré-je le visage collé contre son torse Ken: plus vite que tu le penses princesse Il me repose sur mes jambes une fois que nous sommes dans la salle de bain. Je fais parcourir mes doigts sur son torse, ses pectoraux se contractent sous mes caresses. Humm pas que ses muscles du haut, je lui fais un immense sourire puis me mords la lèvre inférieure. J'espère qu'il ne compte pas jouer ce matin , on n'a pas le temps, quoi que je crois que je ne mettrais pas longtemps avant de le supplier de me faire monter au septième ciel. Ken: un bain? Moi: oh oui j'en rêve Il fait couler l'eau de la gigantesque baignoire. Les japonais ont des salles de bain de rêve surtout leur baignoire, elles sont tellement immenses qu'on se croirait dans une piscine. Moi: je pense que je vais refaire faire ma salle de bain, dis-je en rigolant Ken: pourquoi pas, mais j'ai peur que l'on finisse en retard tous les matins, réponds t-il en riant Moi: tous les matins? Il se retourne à nouveau face moi avec son sourire qui me fait complètement craqué, je me retiens de ne pas lui sauter dessus. Si je comprends bien il compte venir vivre dans mon appartement, chez moi. Je secoue la tête pour revenir sur terre, il faut que j'attende qu'il me le dise de lui même avant de me faire des idées et d'être déçu. Ken: tu crois pouvoir te débarrasser de moi une fois sur Paris Moi: oh non! Ken: on vient de passer 3 semaines ensemble sans s'entre tuer je pense que l'on peut envisager de vivre dans le même appartement tu ne crois pas? Moi: tu parle pour de vrai? m'étonné-je Ken: euh laisse moi réfléchir, dit-il en se frottant le menton Je lui saute au cou, et l'embrasse, moi qui avait peur de le lui demander, finalement c'est lui qui fait le premier pas. Je n'arrive même pas à décrire ce que je ressens à part que je suis folle de joie et que je l'aime. Oh oui je l'aime tellement. Moi: tu sais que je t'aime? Ken: même si tu ne me le dis pas assez oui je le sais, rigole t-il Moi: tu es sure de toi, tu veux vraiment venir habiter chez moi? Il me lâche et ferme le robinet de la baignoire, je préfère demander une deuxième fois, on ne s'est jamais. Mais je me dis que j'aurais peut être dû me taire, il va changer d'avis ou il ne veut peut être pas vivre dans mon appartement. Chez eux? Non pas que je n'aimerais pas, mais pour avoir un minimum d'intimité ce n'est pas le top. Ken: repose moi la question Moi: tu te fou de moi! Il se mets à rire, et me plaque contre son torse. Je pourrais rester des heures enlacées dans ses bras, même s'il a tendance à se moquer facilement de moi. Ken: oui mais à une seule condition Moi: du chantage? Be c'est non, tu resteras chez toi! Je me détache de lui, mais il me tire par le bras pour que je revienne immédiatement me blottir contre lui. Cet homme je l'aime autant qu'il m'énerve, et là je n'ai même pas envie de connaitre son chantage, après tout s'il veut vraiment emménager avec moi, c'est parce qu'il m'aime il n'a pas à attendre quelque chose en retour. Ken: je ne rigole pas princesse, écoute moi Moi: j'ai froid! Ce n'est pas vrai mais, je n'ai pas envie de continuer cette conversation et puis il ne nous reste plus beaucoup de temps, et j'aimerais que l'on profite autrement de nos derniers moments au Japon. Il me prends la main, et m'aide à rentrer dans la baignoire, puis il s'installe à son tour derrière moi, en m'enveloppant dans ses bras. Ken: c'est sérieux Alex Moi: quoi? Franchement si tu veux vivre avec moi, c'est parce que tu en as envie, pas pour attendre quelque chose en retour de ma part Ken: bien sure que j'en ai envie, et puis je te l'ai dis que je ne compte plus te lâcher Moi: je te vois bien débarquer dans mes soirées mondaines, dis-je en souriant Ken: pour ça, on va attendre encore un peu, avoue t-il en rigolant Moi: je te l'ai promis que jamais je ne te forcerais à faire quoique ce soit, et puis j'ai Victor pour m'accompagner partout Ken: justement, la condition pour que l'on vive chez toi, c'est que je ne veux plus que personne à part nous deux mettent les pieds dans ton appartement Je me retourne brusquement, et fronce les sourcils, j'espère qu'il rigole parce que même si je veux bien croire que cette histoire de morphine est plus que bizarre, je ne vais pas m'arrêter de vivre. Moi: j'espère que c'est une blague! Ken: non! Moi: très bien alors tu resteras chez toi! Ken: ok Quoi c'est tout "ok". Bordel qu'est ce qu'il peut m'agacer avec ses idées à la noix. J'aurais peut être dû m'abstenir de lui dire de rester chez lui, je n'attends que ça depuis que nous avons débarqué au Japon qu'il me propose que l'on vive ensemble mais il exagère aussi. Mince on parle de mon frère, ou même de ses potes, on ne va pas les empêcher de venir chez nous. Enfin chez moi. Moi: c'est quoi le problème? Ken: il n'y pas de problème, je vais rester chez moi! Moi: arrête Ken, on parle de mon frère, tes amis Ken: ok pour les potes sauf Deen Moi: pardon? Ken: bon ok Deen aussi mais seulement quand je suis là Moi: je ne comptais pas le faire venir pendant ton absence tu m'as prise pour quoi! Ken: excuse moi, viens là Il me tire contre lui, et enfuie son visage dans le creux de mon cou. Une chose n'a pas changé chez Ken, il a toujours du mal à dire ce qu'il ressent, je sais à quel point il tient à moi, et qu'il m'aime, même s'il ne l'a pas encore avoué. Et comme toujours en véritable ovni j'ai parfois du mal à comprendre ses idées farfelues. Ken: je n'ai pas envie de rentrer, me souffle t-il Moi: moi non plus et puis on se prends la tête alors qu'on est censé profiter de nos derniers moments dans ce magnifique pays Ken: tu as raison Il se relève et encadre mon visage dans ses mains, puis m'embrasse langoureusement. Je ne sais pas combien de temps il nous reste avant de prendre notre avion, mais je m'en fou, au contraire si on peut rester vivre à l'autre bout du monde, loin de tout et surtout des problèmes, il n'y aura pas eu cette prise de tête.
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