Chapitre 2

3162 Words
Paris nous voilà! Je connais parfaitement cette sensation, la même qui m'envahit dès que je rentre de mes voyages quand l'avion atterri. Je dirais même qu'elle est encore plus intense, j'aurais presque l'envie de pleurer, on était si bien au Japon. On part récupérer nos valises, mais comment dire, j'ai vraiment le mal du pays, et je traîne un peu des pieds pour suivre Ken, qui lui par contre à l'air d'avoir une forme olympique. Ken: princesse tu comptes dormir dans l'aéroport Je relève la tête et regarde autour de moi, je ne m'étais même pas rendu compte que je me suis arrêter en plein milieu du hall. A mon avis le décalage horaire y est pour beaucoup également, je n'arrive jamais à dormir correctement dans un avion. Par contre mon beau brun, a dû continuer de faire sa nuit, je ne l'ai presque pas entendu. Je suis même sur et certaine il n'a rien calculé de ce qu'il s'est passé pendant le voyage. Il revient vers moi, et me prends la main, il n'y a pas le feu non plus, pourquoi il est aussi pressé. Ken: dis moi ça t'ennuierai de te bouger un peu plus le cul, Mekra va me tuer si on le fait poireauter une heure devant l'aéroport! Moi: tu ne pouvais pas me le dire plus tôt que c'est Mekra qui vient nous récupérer! Finalement je suis un peu plus motivé, Mekra m'a énormément manqué, et même si on s'appelait presque tous les jours, j'ai un tas de choses à lui raconter. A commencer par l'aménagement de Ken chez moi. Je ne mets pas longtemps à repérer et attraper mes valises, mais au moment de me retourner, je percute.. Un mur en béton, il sent plutôt très bon pour un mur. Je relève doucement la tête, oh non, non, non, je les avais complètement oublié ceux là. Son large sourire me fait comprendre qu'il a l'air ravie que j'ai eu la maladresse de le bousculer. Moi: excuse moi, dis-je timidement Je jette un coup d'œil à ma gauche, ça va Ken est occupé à récupère sa valise, et puis je n'ai rien fait de mal, pourquoi je flippe autant. ???: j'espérais te recroiser avant que tu quittes l'aéroport Moi: ah super be tu m'as vu maintenant, excuse moi mais je suis pressé Ken: il y a un problème? demande t-il en haussant la voix Be voilà, moi qui voulait éviter une nouvelle crise de jalousie, je crois que c'est loupé. A moins que les deux monsieur muscles ne disent rien et s'en aillent sans faire de gaffes. Et puis mince je n'ai rien fait de mal. Moi: non j'ai bousculé le monsieur sans faire exprès on y va? La main de Ken se balade dans le creux de mes reins, puis elle s'agrippe à ma hanche, bon be je me retrouve à nouveau coller contre un torse, et je préfère largement celui de mon beau brun. ???: le monsieur? rit-il Ken: ouais le monsieur! Moi: je ne me souviens plus de ton prénom Ken: d'ou tu connais son prénom? demande t-il séchement Moi: be... avec son ami ils étaient dans le même avion que nous Ken: et alors? Tu connais le prénom de tous les mecs qui ont pris le même avion? Moi: non! ???: laisse tomber tu nous avais averti que ton copain est très jaloux, je confirme, à bientôt peut être Alex Il me fait un clin d'œil et s'éclipse, je souffle dès qu'il ne se trouve plus en face de nous. Mais à la façon dont Ken se crispe en me serrant contre lui, je me doute qu'il va falloir que je lui donne une explication. Ken: Alex? Moi: c'est mon prénom, du moins mon surnom, m'expliqué-je d'une petite voix Ken: tu oses me prendre pour un con? Le mec sait comment tu t'appelles! Moi: et alors je ne vois pas ce qu'il y a de mal, toi la France entière connait ton nom et ton surnom je n'en fait pas toute une histoire! Ken: il est où le rapport? Moi: je t'aime Je dépose un petit b****r sur ses lèvres et me détache de son corps pour aller rejoindre Mekra. Devant lui il n'osera pas me faire une crise de jalousie enfin j'espère. En plus je n'ai rien fais de mal, je m'ennuyais pendant que monsieur dormait, il fallait bien que je me trouve une occupation. Dès que je passe les portes de l'aéroport et que j'aperçois Mekra, je ne perds pas une seule seconde, et cours le rejoindre. Il a l'air d'être aussi heureux que moi, que l'on se retrouve enfin. J'appréhendais mon retour, mais maintenant que je suis dans ses bras, je me sens mieux, et ça me fait énormément plaisir de le revoir. Mekra: je suis rassuré de voir que je t'ai manqué Moi: tu es nul, tu es celui qui m'a le plus manqué Je me défais de son étreinte, et Ken nous rejoint. Il prends Mekra dans ses bras, puis il lui chuchote quelque chose à l'oreille. C'est reparti j'espère qu'il ne compte pas recommencé avec ses secrets, ma curiosité est assez à son comble avec ses cachotteries avec mon père. Ken: bon on va rentrer à la maison! Be je crois qu'il est toujours en colère contre moi, il charge les valises, du moins les siennes dans la malle, et monte aussitôt dans la voiture. Je jette un coup d'œil vers Mekra, et lève les yeux en l'air. Super notre retour sur Paris. Mekra: il y a un problème? demande t-il en fronçant les sourcils Moi: Ken et sa jalousie, dis-je en soupirant Mekra: d'accord rien de grave Moi: je n'espère pas Il me prends mes bagages et les charge, puis je m'installe sur le siège arrière. Ken est devant, et il a l'air concentré sur son portable. Encore une chose qui va me manquer, nos téléphones n'existaient pratiquement pas quand nous étions au Japon. Moi il faudrait que je passe chez moi Ken: dépose la s'il te plait, affirme t-il sèchement Moi: tu comptes me faire la tête longtemps? Il se détourne face à moi, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu aussi en colère. Mais il me laisserait le temps de lui expliquer que je n'ai rien fait de mal à part discuter pour faire passer le temps, il ne se mettrait pas dans un tel état. Ken: tu as fais quoi avec ce conard? Moi: je ne suis pas ton ex Ken! réponds-je froidement Sa mâchoire se crispe, qu'est ce qu'il m'a pris de parler de son ex, à croire que je cherche à ce qu'on se dispute. Mekra: vous êtes en forme les amoureux! Ken: laisse tomber ramène la chez elle! Il se tourne à nouveau face à la route et Mekra démarre sans plus attendre. Moi: j'ai seulement discuté, soufflé-je Ken: c'est bien! Moi: je ne vois pas ce qu'il y a de mal, je ne l'ai pas dragué ou sauté dessus! Ken: encore heureux! Mekra: c'était bien le Japon? demande t-il pour apaiser les tensions Moi: oui c'était génial Ken: on a bien bossé Moi: mon frère va bien? Mekra: ouais nickel Moi: tu es allé chez lui? Son appartement il est comment? Mekra: non je n'ai pas eu encore l'occasion d'y aller Moi: je devrais peut être lui rendre visite Ken: on ira ensemble! réplique t-il séchement Moi: tu ne m'en veux plus? Il ne réponds pas, génial. Il ne veut pas que j'aille chez mon frère sans lui, mais il continue de faire la tête, quand je dis que ce mec est un véritable ovni. Moi: Mekra tu sais s'il existe un décodeur spécial Nekfeu? demandé-je ironiquement Il me jette un coup dans le rétroviseur et se mets à rire. Je regarde vers Ken et je peux apercevoir un petit sourire sur ses lèvres. Bon il n'a pas l'air de trop m'en vouloir, c'est juste que comme à son habitude il a du mal à maîtriser sa jalousie. Ken: la prochaine fois princesse, choisit des mecs qui savent à qu'ils ont à faire, il ne m'a même pas reconnu ce crétin! Moi: je ne savait pas non plus qui tu étais avant tu me bouscules mon très cher Nekfeu Il se retourne et me fait un sourire, mon cœur reprends ses folles habitudes dès qu'il pose son regard sur moi et qu'il m'offre son plus beau sourire, je l'aime tellement même avec son sale caractère. Cette sensation de peur, de désorientation est encore plus intense maintenant que je me retrouve face à mon immeuble. Rien n'a changé et pourtant j'ai l'impression de redécouvrir cet endroit. J'ai toujours eu du mal à revenir à la vie normal à chaque fois que je rentrais de mes voyages, mais là c'est pire. J'ouvre la porte et monte les escaliers, je suis heureuse que mon concierge ne m'aborde pas, je n'ai pas du tout l'envie de lui raconter mon voyage au Japon maintenant. Je suis épuisé et mon lit m'appelle. Une fois devant la porte de mon appartement une douleur dans le bas de ventre apparaît, pourquoi je flippe autant pour rentrer chez moi? Ken: ça ne va pas? Moi: quoi? Si ça va! Non ça ne va pas mais il ne comprendrait pas pourquoi la peur me paralyse autant. Au Japon on était loin de tout le monde, on pouvait enfin s'aimer et vivre notre relation librement sans que personne ne si oppose ou cherche à nous séparer. Maintenant j'ai ce sentiment que notre couple ne pourra pas survivre à notre retour sur Paris. Ken: passe moi les clés princesse sinon on va finir par dormir sur le paillasson! Il me prends les clés des mains et ouvre la porte, je m'avance timidement à l'intérieur, et je suis à deux doigts de fondre en larmes. Ken: je vais t'aider à amener tes valises dans ta chambre Moi: merci Ken: hey princesse Il me retourne face à lui, et bascule dans ma tête légèrement en arrière pour que je le regarde dans les yeux. Sauf que je risque de ne plus pouvoir controler mes larmes. Ken: j'ai pété un plomb à l'aéroport Moi: tu me pardonnes? demandé-je d'une voix tremblante Ken: je n'ai même pas à t'en vouloir c'est moi je ne comprends pas pourquoi je deviens fou dès qu'un mec t'approche Moi: j'aime bien quand tu es jaloux, avoué-je en souriant Il fait courir ses longs doigts sur ma joue, mon menton, et ma lèvre. C'est vrai j'aime quand il est jaloux bon certes il y a des limites mais ça me gonfle le cœur. Ken: tu n'es pas mal en matière de jalousie toi aussi, réplique t-il avec un sourire triomphant Moi: humm tu te fais des idées Je passe mes mains derrière son cou et dépose un tendre b****r sur ses lèvres. J'espère qu'il ne compte pas m'énumérer toutes les fois où je lui ai fait une crise moi aussi. La liste n'est pas bien longue, mais j'ai horreur qu'une femme s'approche un peu trop près de mon beau brun. Ken: si je me souviens bien tu m'as planté au beau milieu d'un restaurant parce que soit disant la serveuse me regarder et me toucher un peu trop à ton gout, rigole t-il Moi: ça ne compte pas! Elle te draguait pour de vrai et je me suis excusé, me justifié-je en souriant Ken: tu t'es fais pardonné en effet, réplique t-il en me faisant un clin d'oeil Il m'embrasse langoureusement puis descends ses mains sur mes fesses. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de lui, mais Mekra l'attends dans sa voiture et je suis vraiment trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Moi: on va monter les valises je n'ai pas envie que Mekra perde patience Ken: ouais et ce n'est pas joli à voir quand Mekra pète un câble, rajoute t-il en rigolant Dès que les valises sont posées sur le sol de ma chambre, je m'affale sur mon lit. Et contemple le plafonds, il faut que je pense à téléphoner à mon père pour lui dire que je suis bien arrivée à Paris. Je laisse sortir un long soupir et ferme les yeux ça attendra demain, la fatigue devient de plus en plus difficile à combattre. Ken: je vais te laisser te reposer J'ouvre à nouveau les yeux, je n'ai pas envie qu'il parte mais je pense qu'il a besoin de retrouver ses amis, sa liberté, on vient de passer 3 semaines pratiquement 24 heures sur 24 coller l'un à l'autre. Moi: d'accord Ken: je reviens vite Il se penche au dessus de moi, en prenant appuie avec sa main sur le lit et il m'embrasse tendrement sur les lèvres. Voilà que j'ai de nouveau cette envie de pleurer, je suis vraiment pitoyable, il n'est pas perdu, il va chez lui. Je n'ai pas osé reparler de son emménagement dans mon appartement, et il n'a pas non plus abordé le sujet depuis que nous sommes sur Paris. Il m'a juste dis qu'il devait rentrer chez lui. Je pense que ça veut tout dire. Ken: par contre tu risques surement de dormir quand je vais revenir tu as le double des clés? Moi: si je me souviens bien tu m'as ordonné de ne faire de double pour personne Ken: je suis personne? dit-il en arquant un sourcil Moi: non tu es mon beau brun, je lui fais un sourire Ken: ton beau brun aimerait revenir passer la nuit avec sa princesse on fait comment? Moi: tant pis je t'avoue que je suis épuisé donc si tu restes dormir chez toi ce n'est pas grave Ken: bon d'accord mais tu t'enfermes à double tour! Mon cœur se serre une nouvelle fois, pourquoi m'avoir proposé qu'on vive ensemble quand nous étions au Japon si c'est pour changer d'avis une fois sur Paris? Je me lève et l'accompagne jusqu'à la porte de mon appartement. Je meurs d'envie de le supplier de rester mais je ne préfère pas qu'il croit que je suis une pauvre fille accro à son mec. Ouais bon en même c'est que je suis complètement accro à cet homme. Ken: n'oublies pas de fermer à clé princesse je ne rigole pas! Moi: oui, soufflé-je Ken: je t'appelle demain Il encadre mon visage dans ses mains et m'embrasse comme si on n'allait plus se revoir, ce qui me donne encore plus l'envie de fondre en larmes. Moi: vas y Ken s'il te plait Il se détache de moi, et recule de quelques pas tout en me regardant dans les yeux. Il est hors de questions que je pleure devant lui. Moi: je t'aime ne l'oublies pas Ken: jamais, me souffle t-il Sur ce mot, il descends les escaliers et part. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne suis pas retrouvé seule. Je prends soin de bien fermer la porte à double tour comme il me l'a demandé et cours jusqu'à ma chambre pour m'allonger sur mon lit. Je ne retiens plus mes larmes j'ai un immense vide en moi c'est horrible et ça fait mal. Mais la fatigue l'emporte et je finis par m'endormir en me remémorant les 3 semaines de bonheur que je viens de vivre au coté de Ken comme si c'était les derniers. *** Je me retourne dans mon lit, le jour est levé, enfin je ne sais pas combien de temps j'ai dormi et avec le décalage horaire je suis plutôt dans les vapes. On sonne à l'interphone de mon appartement voilà ma vie calme et paisible est fini. J'attrape mon portable sur ma table de nuit pour regarder l'heure qu'il est, et waouh je me frotte les yeux pour réaliser. J'ai dormi autant de temps. Ça prouve que le voyage m'a énormément épuisé. Mon cœur se serre quand je vois que je n'ai aucun appel, ni un message de Ken. Au lieu de me morfondre il est temps que je me lève où la personne qui sonne va réveiller tout l'immeuble. Je sors de mon lit, j'étais tellement crevé que je n'ai même pas eu la force de me déshabiller, et vu l'acharnement sur la sonnette, je n'ai même pas cinq minutes pour prendre une douche. Je me regarde dans le miroir de ma chambre, me recoiffe vite fait, ça ne peut pas être Ken, il a le code pour rentrer dans l'immeuble. Je pourrais peut être lui envoyer un message, ça lui montrerai que je pense à lui. Ouais je vais faire ça même si je me doute que je n'aurais aucune réponse. Je saisis à nouveau mon portable et tout en descendant les escalier je lui écris un message. De: Alex A: Mon beau brun bonjour mon beau brun je pense que tu dois encore dormir, j'aurais aimé pouvoir faire de même mais malheureusement je dois me réhabituer à ma vie parisienne et à ce qu'on vienne me réveiller. Bonne journée bisous! Et hop c'est envoyé, puis je décroche l'interphone et je reconnais immédiatement la voix de mon frère à l'autre bout. Je ne suis pas étonné qu'il soit déjà devant mon immeuble, la seule chose que j'espère c'est qu'il soit seul. Si jamais Ken apprends que Justine est venu chez moi il va encore me prendre la tête. Et puis je n'ai pas très envie de la voir. Moi: Victor tu connais le décalage horraire Victor: moi aussi je suis heureux de te retrouver ma grande soeur d'amour Moi: ah ah focu! dis-je en rigolant Victor: hey je te ramène des croissants Moi: dépêche toi de monter! J'appuie pour lui ouvrir la porte de l'immeuble et déverrouille celle de mon appartement. Mon frère ne mets pas longtemps à me rejoindre sur le palier. Je suis presque surprise de son étreinte dès qu'il est en face de moi. Je suis très heureuse de voir que je lui ai manqué. Victor: tu m'as trop manqué Alexandra Moi: toi aussi, lui réponds-je en souriant Je le fais rentrer, tout en regardant dans le couloir ouf il est seul. Il s'avance jusqu'à la salle à manger, il dépose la poche de croissants sur la table, et je m'éclipse dans la cuisine. Et mince j'ai complètement oublié que je n'avais plus de cafetière, il va vraiment falloir que Ken pense à m'en racheter une. Moi: je ne peux t'offrir que du thé Victor: ce n'est pas ce que je préfère pour un petit déjeuné mais ça fera l'affaire Moi: je te rassure moi non plus Je mets de l'eau dans la bouilloire, puis la pose sur le feu et prépare les tasses avec les sachets de thé. Je pense qu'un petit tour à mon café préféré s'impose je ne suis pas très fan du thé et j'ai besoin de caféine pour entamer cette journée. Victor: père m'a appelé il voulait savoir si tu étais bien rentrée Moi: je lui téléphonerais tout à l'heure Victor: nos soirées vont être chargées, dit-il en poussant un long soupirs Moi: nos soirées?
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