XVIILe lendemain Fritz se leva dans une heureuse disposition d’esprit ; il avait rêvé toute la nuit de Sûzel et se proposait d’aller passer six semaines au Meisenthâl, pour la voir à son aise. « Que Hâan, Schoûltz et le vieux David rient tant qu’ils voudront, pensait-il, moi, je vais tranquillement là-bas ; il faut que je voie la petite, et si les choses doivent aller plus loin, eh bien ! à la grâce de Dieu : ce qui doit arriver arrive ! » En déjeunant il se représentait d’avance le sentier du Postthâl, la roche des Tourterelles, la côte des Genêts, la ferme ; puis l’étonnement de Christel, la joie de Sûzel, et tout cela le réjouissait. Il aurait voulu chanter comme Salomon : « Te voilà, ma belle amie, ma parfaite ; tes yeux sont comme ceux des colombes ! » Enfin il se coiffa de son feut
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