XIIL’ami Kobus, roulant un matin par un chemin très difficile dans la vallée du Rhéethal, tandis que Hâan conduisait avec prudence, et veillait à ne pas verser dans les trous, l’ami Kobus se fit des réflexions amères sur la vanité des vanités de la sagesse ; il était fort triste, et se disait en lui-même : « À quoi te sert-il maintenant, Fritz, d’avoir eu soin de te tenir la tête froide, le ventre libre et les pieds chauds durant vingt ans ? Malgré ta grande prudence, un être faible a troublé ton repos d’un seul de ses regards. À quoi te sert-il de te sauver loin de ta demeure, puisque cette folle pensée te suit partout, et que tu ne peux l’éviter nulle part ? À quoi t’a servi d’amasser, par ta prévoyance judicieuse, des vins exquis et tout ce qui peut satisfaire le goût et l’odorat, non