D’autre part, un grain de folie réelle ou simulée était un passeport qui vous ouvrait les portes fermées devant la sagesse ou la vertu. L’homme, qui était capable d’entrer dans un salon en marchant sur les mains, l’homme, qui s’était limé les dents afin de siffler comme un cocher, l’homme qui pensait toujours à haute voix de façon à tenir toujours ses hôtes dans un frisson d’appréhension, tels étaient les gens qui arrivaient sans peine à se placer au premier plan de la société de Londres. Et il n’était pas possible de tracer une distinction entre l’héroïsme et la folie, car bien peu de gens étaient capables d’échapper entièrement à la contagion de l’époque. En un temps où le Premier était un grand buveur, le leader de l’opposition un débauché, où le prince de Galles réunissait ces attri