Elle versa le thé, sans sucre ni lait pour lui, dans la tasse de Léonard, et se servit également avant de s’asseoir, en face de lui. — Je t’écoute, mon grand ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Il leva les yeux vers elle, ouvrit la bouche, mais la referma aussitôt avant de hocher la tête. — Ce ne peut pas être si grave que ça, Léonard… murmura-t-elle à l’adresse de son fils, pour se rassurer elle-même. Il ne se décida à parler qu’au bout de deux minutes qui parurent interminables à Nathalie. — Je n’ai jamais eu l’habitude de te faire des confidences, maman… balbutia-t-il en guise de préambule. Aujourd’hui, je m’y sens forcé… Savoir que ton fils est un s******d ne va pas te plaire, tu sais… Nathalie eut soudain la bouche sèche et fut prise d’un léger vertige. Son inquiétude se muait en angois