Chapitre 4. LES AMOUREUX ASSORTIS

985 Words

Chapitre 4. LES AMOUREUX ASSORTIS Ursus, philosophe, comprenait. Il approuvait la fascination de Dea. – L’aveugle voit l’invisible. Il disait : – La conscience est vision. Il regardait Gwynplaine, et il grommelait : – Demi-monstre, mais demi-dieu. Gwynplaine, de son côté, était enivré de Dea. Il y a l’œil invisible, l’esprit, et l’œil visible, la prunelle. Lui, c’est avec l’œil visible qu’il la voyait. Dea avait l’éblouissement idéal, Gwynplaine avait l’éblouissement réel. Gwynplaine n’était pas laid, il était effrayant ; il avait devant lui son contraste. Autant il était terrible, autant Dea était suave. Il était l’horreur, elle était la grâce. Il y avait du rêve en Dea. Elle semblait un songe ayant un peu pris corps. Il y avait dans toute sa personne, dans sa structure éolienne,

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