– Mais, Dinah ! tu me mets dans un embarras… – M’aimes-tu ?… – Comment ne t’aimerais-je pas ?… Mais ne valait-il pas mieux rester à Sancerre… Je suis ici dans la plus profonde misère, et j’ai peur de te la faire partager… – Ta misère sera le paradis pour moi. Je veux vivre ici, sans jamais en sortir… – Mon Dieu, c’est joli en paroles, mais… Dinah s’assit et fondit en larmes en entendant cette phrase dite avec brusquerie. Lousteau ne put résister à cette explosion, il serra la baronne dans ses bras, et l’embrassa. – Ne pleure pas, Didine ! s’écria-t-il. En lâchant cette phrase, le feuilletoniste aperçut dans la glace le fantôme de madame Cardot, qui, du fond de la chambre, le regardait. – Allons, Didine, va toi-même avec Paméla voir à déballer tes malles, lui dit-il à l’oreille. Va,