Il en est du parler, des façons du langage, et des idées, comme du sentiment : l’esprit se rouille aussi bien que le corps, s’il ne se renouvelle pas dans le milieu parisien ; mais ce en quoi la vie de province se signe le plus, est le geste, la démarche, les mouvements, qui perdent cette agilité que Paris communique incessamment. La femme de province est habituée à marcher, à se mouvoir dans une sphère sans accidents, sans transitions ; elle n’a rien à éviter, elle va comme les recrues, dans Paris, en ne se doutant pas qu’il y ait des obstacles : car il ne s’en trouve pas pour elle dans sa province où elle est connue, où elle est toujours à sa place et où tout le monde lui fait place. La femme perd alors le charme de l’imprévu. Enfin, avez-vous remarqué le singulier phénomène de la réacti