– Oui, madame, répliqua Bitzer, témoignant le plus grand respect pour l’autorité prophétique de Mme Sparsit. Vous avez mis le doigt dessus, madame, assurément. » Comme c’était l’heure où il avait habituellement une petite causerie intime avec Mme Sparsit, et comme il avait déjà lu dans le regard de la dame qu’elle allait lui demander quelque chose, il feignit de ranger sur le bureau les règles, les encriers, etc., tandis qu’elle achevait son thé tout en lançant des coups d’œil dans la rue par la croisée ouverte. « Avons-nous eu beaucoup de besogne aujourd’hui, Bitzer ? demanda Mme Sparsit. – Pas trop, milady. Une journée moyenne. » Bitzer glissait de temps à autre dans sa conversation un milady au lieu de madame, comme un hommage involontaire rendu à la dignité personnelle de Mme Spars