Quand, seul dans sa cellule, ayant le temps d’aimer, il s’agenouillait sur le carreau, tout le jardin de Marie poussait autour de lui, avec ses hautes floraisons de chasteté. Le Rosaire laissait couler entre ses doigts sa guirlande d’Ave coupée de Pater, comme une guirlande de roses blanches, mêlées des lis de l’Annonciation, des fleurs saignantes du Calvaire, des étoiles du Couronnement. Il avançait à pas lents, le long des allées embaumées, s’arrêtant à chacune des quinze dizaines d’Ave, se reposant dans le mystère auquel elle correspondait ; il restait éperdu de joie, de douleur, de gloire, à mesure que les mystères se groupaient en trois séries, les joyeux, les douloureux, les glorieux. Légende incomparable, histoire de Marie, vie humaine complète, avec ses sourires, ses larmes, son tr