Ils souffrirent aussi dans leur orgueil, comme s’ils avaient perdu un quartier de noblesse. Et, chose bizarre, ce fut à son ancienne amie de pension que la comtesse s’en prit. Elle ressen-tait contre elle une véritable rancune et l’accusait ouvertement. On la relégua d’abord à l’étage des domestiques, puis on la congédia du jour au lendemain. Et la vie coula, sans événements notables. Ils voyagèrent beaucoup. Un seul fait doit être relevé au cours de cette époque. Quelques mois après le départ d’Henriette, la comtesse reçut d’elle une lettre qui la remplit d’étonnement : « Madame, « Je ne sais comment vous remercier. Car c’est bien vous, n’est-ce pas, qui m’avez envoyé cela ? Ce ne peut être que vous. Personne autre ne connaît ma retraite au fond de ce petit village. Si je me trompe