Ravil Quand je sors, mes hommes sont rassemblés dans le salon, sans doute pour m’attendre. La télé est allumée, mais Oleg l’éteint dès que j’arrive. Dima a déjà sorti l’ordinateur de Lucy de son sac et s’emploie à me rendre disponible tout ce qu’il contient. Il va également placer des traceurs dans son ordinateur, son sac à main et son portable au cas où elle parviendrait à s’enfuir. — Elle est très belle, me dit son jumeau, Nikolaï. Assis dans un fauteuil, il continue de parler en russe, comme je le leur ai ordonné. Une vague d’irritation me parcourt. Je ne suis pas du genre jaloux, mais apparemment, je suis possessif. Non que je soupçonne mes hommes d’être capables de toucher à ce qui m’appartient. Nous sommes des frères d’armes, et je suis leur pakhan. Une profonde loyauté nous unit