Angeline
Il y a quelques années, quand les hommes ont découvert qu’il n’était pas les seules à vivre sur cette terre, il y a eu une terrible guerre. Elle opposait les humaines aux êtres surnaturels. Je suis née durent cette guerre, il y a exactement 17 ans, 11 mois et 25 jours. Un soir de pleine lune, il paraît que ça porte-bonheur chez notre espèce. Pourtant, c'est ce soir-là que mon père a tout perdu. M'emmenant loin de ma mère qui venait de perdre la vie en me mettant au monde... Il venait de perdre sa moitié. J’avais entendu ses battements de cœur ralentir au fur et à mesure qu’elle s’éteignait. Il m’emmena loin de ce qui devait être ma maison et me déposa dans un panier aux portes d’un orphelinat. Il caressa ma petite joue et inspira mon odeur…
_ Bon bébé, il me peine à devoir te laisser ici. Mais tu y seras en sécurité, le temps que cette guerre se termine. Je connais ton odeur et la reconnaîtrai où que tu sois. Je viendrai te chercher ma belle petite princesse. Je te le jure, dès que cette guerre sera terminée, je viendrais te chercher…
Il m’embrassa une dernière fois et je sentis une larme mouiller ma joue, je n’oublierais pas non plus cette odeur. Cette petite larme restera gravée dans ma mémoire, le son grave de sa voix et la couleur de ses yeux, d’un bleu si foncé, qu’on pourrait le confondre avec la nuit. Il frappa à la porte et parti au loin, surveillant dans l’ombre si quelqu’un ouvrait pour s’occuper de moi… Je venais de naître, mais son odeur ne me quitta pas, je pouvais le percevoir… Il était resté pour voir ce qu’il se passait.
_ Encore un bébé abandonné !! Cria la femme.
Elle m’emmena dans le bâtiment et quand l’odeur de mon père disparu, je me mis alors à pleurer. Car là, je compris qu’il venait de partir, la femme me berça, mais je ne pouvais arrêter mes pleurs…
_ Allons ma petite, calme-toi, maudite guerre, elle nous en aura donné des orphelins. Jolie médaille, Angeline, alors c’est comme ça que tu te nommes ? Dis la première femme.
_ Et, c’est quoi celle-ci ?
_ Attends deux secondes…
Elle me positionna face à elle et me regarda droit dans les yeux.
_ Révèle-moi ta vraie nature.
Après qu’elle eut terminé sa phrase, que je sentais quelque chose se passait en moi. Elle regarda mes yeux et dit à son amie.
_ C’est une louve alpha. Mets-la avec les loups du troisième étage et ne te trompe surtout pas comme la dernière fois.
L’autre femme m’emmena dans la chambre qui serait sûrement la mienne durent longtemps. Elle le restera durent 17 ans, 11 mois et 25 jours. Jusqu’à la fin de la guerre ou toutes les humaines ont pratiquement péri. Aujourd’hui, ils sont devenus très rares. Les loups-garous ont pris la place au pouvoir et c’est le chef de tous, l’alpha suprême qui dirige le monde. Afin de garder la paix avec les autres espèces, il a mis à la tête du gouvernement mondial un membre de chaque espèce. Et depuis ce jour, le monde et meilleurs pour tout, personne ne se cache, personne ne meurt de faim, personne ne souffre. Et aujourd’hui il nous rend visite, alors tout le monde est excité par cette venue. Il passe rarement dans des endroits comme l’orphelinat.
_ Dite Sophie, savez-vous pourquoi l’alpha suprême vient nous rendre visite ?
_ Non, la mère supérieure et avec lui en ce moment même. Elle a juste demandé à ce que toutes les jeunes filles âgées de 17 et 18 ans lui soient amenés. Alors dépêche-toi et suis les filles.
Nous sommes une vingtaine de filles à avancer jusqu’à la salle à manger, les tables ont toutes était poussé dans le fond pour que nous puissions nous positionner de manier à ce qu’il nous regarde une à une. On est toute là, à discuter entre nous. À essayer de savoir ce qu’il se passe.
_ Si ça se trouve, il cherche son âme-sœur.
_ Dit pas n’importe quoi Clara, il a au moins 38 ans.
La grande porte s’ouvre, laissant entrer un courant d’air, une odeur me semble familière. Je la connais, mais je n’arrive pas à me souvenir. La mère supérieure entre en compagnie de plusieurs hommes. Quatre en tout et pour tout. Elle se place devant nous et nous intime le silence.
_ Silence, mes demoiselles !! Vous connaissez tous L’alpha suprême Derek Wolfgang !! Il est ici, car il a un message pour l’une d’entre vous, je lui cède donc la place… Si vous voulez bien, Alpha suprême.
_ Merci… Bonjour à toutes. Si je suis ici, c’est pour une seule et unique raison. Afin de tenir une promesse fête voilà plus de 17 ans. Comme vous le savez, la guerre a pris fin voilà bientôt un an. Et je suis donc ici afin de récupérer, celle qui est ma fille.
Des chuchotements émanent de toute part, l’une de nous serait la fille de l’A.S !!!
_ Silence, SILENCE !!!! Cri à nouveau la mère supérieure.
_ Merci. Je vais donc passer parmi vous, pour la retrouver. Alors, je vous serais reconnaissante de ne pas faire les folles, je sais exactement qui elle est. Alors évite de trop bouger…
Alpha suprême s’avança vers nous, suivent la piste, il passa toutes les filles et s’arrêta à… Moi ? Il prit mon médaillon dans ses mains et me sourit. Caressant ma joue, je fronçai les sourcils.
_ Tu ressembles tellement à ta mère, Angeline…
Je n’arrive à prononcer aucun mot. J’ouvre grand la bouche et le regarde avec de grands yeux de hiboux…
_ Vous… Vous devez sûrement faire erreur…
_ Non, il n’y a pas d’erreur. Je te l’ai dit ce soir-là. Ou que tu sois, je te retrouverais, car je connais ton odeur… Prépare tes bagages, nous rentrons à la maison. Y a-t-il des papiers à signer, ma sœur ?
_ Eux, il y en a effectivement, si vous voulez bien me suivre. Ange nous rejoindra dans mon bureau.
L’alpha regarde un de ses hommes, celui-ci lui fait une légère révérence et les autres sortes tous. L’homme vient vers moi et me fait un signe de tête.
_ Mademoiselle, je vous suis.
_ Vous me suivez ? Mais où ?
_ À votre chambre, afin de préparer vos bagages, comme l’a dit l’alpha suprême… Après vous.
Les autres filles doivent retourner en classe et me disent au revoir avant de partir. Clara me serre fort dans ses bras. Puis rejoint le groupe de filles. Je m’élance dans le grand escalier, jusqu’au troisième étage et entre dans la chambre que je partage avec cinq filles et prends-le peu d’affaire que j’ai en ma possession.
_ Vous n’avez que ça ?
_ Vous savez quand ont vie dans un orphelinat, les biens matériels sont rares. Au fait, quel est votre nom, si on est amené à nous revoir, il serait bien que je le sache.
_ Je me nomme Sacha, je suis le fils de son premier bêta. Mon père s’appelle Richard.
_ D’accord, c’est lequel ?
_ L’homme à sa droite. Quant à l’autre, c'est Mike O’Brien.
Une fois mon sac terminé, Sacha le prend et sort de la chambre. Je le suis et passe devant lui montrant le chemin. Quand on arrive devant le bureau de la mère supérieure. Je n’ose pas frapper, Sacha a du sens rendre compte, car il se penche vers moi.
_ Il sait déjà que tu es là, mais c’est quand tu veux.
_ Merci…
Je souffle et frappe, puis entre quand la mère supérieure m’en donne la permission. Sacha rejoint les deux bêtas et moi, je ne bouge pas, je reste là, à attendre.
_ Bon, ma petite Angeline, tu vas nous manquer à tous. Mais je suis ravi que tu aies retrouvé ton père.
_ Merci ma sœur. Pourriez-vous s’il vous plaît donner ceci à Émilie.
Je lui tends un petit bracelet, je sais qu’elle l’a toujours admiré.
_ Ce sera fait. Au revoir et continue à suivre la bonne voie, ma fille.
_ Tu es prête, alors on est partis.
Il se lève et commence à avancer vers la sortie. Dans d’autres circonstances, je ne serais pas parti dans l’immédiat. J’aurais d’abord fait connaissance avec lui, et au bout de quelques jours, la mère supérieure aurait donné son accord. Mais en tant qu’alpha suprême, je suppose qu’il peut passer outre le règlement. C’est la première fois que je quitte l’orphelinat seul sans mes camarades, sans mes professeurs… Il y a une grosse voiture noire qui nous attend à l’extérieur, je me retourne une dernière fois sur l'orpheline, une pointe de nostalgie se fait ressentir. J'y ai passé toute mon enfance. C'est là que sont toutes mes amies… Et je ne les reverrai sûrement plus jamais de ma vie.