Les semaines passaient doucement et Jack communiquait avec moi à chaque fois qu’il en avait l’occasion via le réseau de webcam. Nous pouvions donc nous voir au moins trois fois par semaine. Ce n’était pas beaucoup, mais j’appréciais chaque minute passé à discuter avec lui. Aujourd’hui, cela faisait sept semaines qu’il était parti au front. Je m’ennuyais de lui à mourir. Je savais que son équipe et lui étaient partis en mission de sauvetage et j’étais inquiète pour lui, même s’il m’avait expliqué que c’était sa routine, son travail, mais je savais que c’était dangereux. Si l’armée leur avait demandé d’agir, c’est que la situation était critique. J’avais hâte d’avoir de ses nouvelles.
Je me suis levé du lit en sentis une nausée venir. J’ai rapidement couru à la toilette pour vomir. Mais qu’est-ce qui m’arrivait? Était-ce la nervosité qui me rendait malade. Je me suis redressé et me suis passé un linge froid sur le visage afin de me remettre. Je me suis ensuite dévêtu pour prendre une douche. J’ai laissé l’eau chaude couler sur mon corps afin de dénouer mes muscles tendus. J’ai pris le temps de savonné chaque parti de mon corps, me massant doucement. Je m’imaginais que mes mains étaient celle de Jack, caressant et taquinant mon corps sensible. J’ai glissé une main entre mes replis et j’ai commencé à caresser mon petit bougeons sensible. J’ai fait de petits mouvements rapide, me rappelant la sensation de sa bouche sur moi pendant que mon autre main caressait un de mes mamelons. Rapidement, j’ai atteint l’o*****e, me laissant le souffle court. J’ai fini de me rincer et je suis sorti de la douche. J’ai dû m’asseoir, car je me suis senti étourdis. Je devais surement avoir attrapé un virus. Je ne voyais pas autrement. Je me suis habillé d’un pantalon cargo noir et d’un chandail de lainage bleu pâle. Je suis descendu à la cuisine me préparer un petit déjeuner. J’arrivais à la cuisine lorsqu’on sonna à la porte. Je suis allée ouvrir et je suis restée figée, il y avait deux hommes en uniforme sur la véranda. À première vue, ils étaient des gradés. Jack m’avait expliqué que si les gradés se déplaçaient, c’est qu’il y avait eu un problème lors de la mission.
Grader : Madame Samson, je suis le lieutenant Silverman. J’ai le triste devoir de vous annoncer que le caporal Jack Samson, ainsi que son escadron, sont portés manquant. Ils n’ont plus donné signe de vie depuis quarante-huit heures.
Camille : Disparue? Mais… mais… mais…
Silverman: Pouvons-nous entrer Madame Samson?
Camille : Oui, désolée, entré.
Ils se sont assis au salon sur le divan alors que je prenais place sur le fauteuil devant eux. Je pris une grande inspiration, afin de me calmer
Camille : D’accord, que s’est-il passé?
Silverman : Ils sont partis en mission de sauvetage, nous avions eu comme information que des enfants étaient prisonnier d’insurger et qu’ils étaient victimes de sévices. Ils ont réussi à se rendre sur les lieux, et leur dernière communication nous faisait rapport que les informations étaient confirmées, mais que malheureusement les enfants n’avaient malheureusement pas survécu. C’était il y a quarante-huit heures. Normalement, ils auraient dû être de retour depuis quarante-heure.
J’ai eu une respiration tremblante alors que les larmes glissaient sur mes joues
Camille : Donc, vous me dites que personne ne sait où ils sont, mais ils sont peut-être encore en vie.
Silverman : Exactement Madame
Camille : D’accord. L’équipe de Jack était réputée pour être la meilleure, s’ils sont disparus, qui va aller les secourir?
Deuxième Grader : Madame Samson, je suis le lieutenant Browser. Je suis responsable de la logistique au sein de l’armée. Malheureusement, pour les secourir, il faudrait que nous sachions où ils sont. Nous avons envoyé une équipe sur le site, mais il n’y avait aucun signe d’eux. Par contre, ils ont réussi à éliminer beaucoup d’ennemis. Toutefois, ils ont dû abandonner une bonne partie de leurs équipements lors du combat. Je vais être honnête avec vous, il y a peu d'espoir de les retrouver.
Camille : Donc, ils sont peut-être perdus dans la forêt entourant le site, ou ils ont peut-être été faits prisonnier.
Browser : Exactement Madame. Au nom de l’armée, nous vous assurons, Madame de tout mettre en œuvre pour savoir ce qui leur est arrivé.
Camille : Écoutez-moi bien Messieurs, j’ai promis à Jack d’attendre son retour coûte que coûte tant que personne ne me prouvera qu’il ne soit plus de ce monde. Oui, je veux savoir ce qui lui est arrivée, mais je veux surtout que mon mari me revienne vivant. Alors, s’il vous plait, faite tout ce que vous pouvez pour me le ramener.
Ils ont pris congé de moi après m’avoir expliqué les formalités, me laissant seule et anéantie. D’une main tremblante, j'ai pris le téléphone et j’ai appelé Jérémy afin de lui demander de venir me voir. Il est rapidement arrivé et m’a serré dans ses bras.
Jérémy : Qu’est-ce qui se passe ma belle?
Camille : J’ai eu la visite des Grader ce matin. Jack est porté disparu avec son équipe
Jérémy : Ma pauvre chérie, je suis tellement désolé pour toi. Que t’on-t-il dit d’autre
Camille : Ils m’ont expliqué qu’ils allaient essayer de trouver où ils sont et que s’ils les trouvent, ils vont envoyer une équipe les chercher. Ils m’ont aussi expliqué qu’ils continueraient de verser les soldes de Jack sur son compte pour les cinq prochaines années, c’est une assurance qu’il avait prise dernièrement, pendant sa dernière permission, s’il était porté disparue, tant qu’ils ne pouvaient pas me prouver qu’il est mort, durant cinq ans, sa solde est versée sur son compte.
Jérémy : Cela ne te donne pas accès au fond en cas de besoin
Camille : C’est là que tu te trompes, cela a d’ailleurs été notre première dispute, il m’a donné l’accès à tous ses comptes. Mais je ne veux pas toucher à cet argent, j’en ai suffisamment de la mienne pour bien vivre.
J’ai placé ma main devant ma bouche alors que j’étais prise de nausée à nouveau
Jérémy : Est-ce que ça va ma chérie?
J’ai soupiré doucement
Camille : Je n’en sais rien Jérémy, je me sens étrange depuis quelques jours.
Jérémy : Vraiment? As-tu consulté?
Camille : Non, je n’irai pas consulter pour un simple mal de cœur.
Jérémy soupira en me regardant
Jérémy : Ma belle, ce n’est pas juste un mal de cœur, tu es soumise à beaucoup de stress et d’émotions, tu vas peut-être avoir besoin d’aide médicamenteuse pour faire face à tout. Tu sais, ce n’est pas une honte de demander de l’aide.
Camille : Je sais Jérémy, je suis bien placé pour le savoir avec ce que j’ai vécu, mais
J’ai soupiré avec exaspération
Camille : Les lieutenants m’ont dit de ne pas trop nourrir d’espoir pour son retour
Jérémy : Laisse-moi deviner, tu leur a dit que tant qu’ils ne pourront pas te prouver qu’il est mort, tu vas espérer son retour?
J’ai fait un grand sourire à mon frère
Camille : Tu me connais si bien
Jérémy : Oui et c’est aussi pourquoi je crois que tu devrais consulter, écoute, tu n’es surement pas malade, mais je te connais et je te regarde, je crois ma chérie que tu es enceinte!
Camille : Quoi? Mais non voyons…
Jérémy : Camille, je te connais, vous avez été deux semaines à passer tous vos moments libres ensembles au lit, vous étiez marié, donc, surement qu’il n’a pas toujours mis de préservatif? Et avec la réaction aux contraceptifs oraux que tu as eus, je sais que tu ne prends rien.
J’ai regardé mon frère alors que les paroles qu’il prononçait traversait la brume de mon cerveau
Camille : Peux-tu me conduire à une pharmacie, je ne me sens pas capable de conduire en ce moment
Il me fit un sourire niais en me faisant un signe affirmatif.
Rendu à la pharmacie, j’étais debout devant les nombreux tests, hésitante sur celui que je devais prendre. Devais-je en prendre un seul ou bien plusieurs. Une employée qui m’a vue hésité et est venu me conseiller. Elle m’en a conseillé un, entre autres, qui pouvait être fait à tout moment de la journée. Je l’ai pris plus trois autres au cas où, on ne sait jamais, car la jeune femme m’avait informée que parfois, le test pouvait être négatif, mais quelques jours plus tard donner un résultat positif. J’ai payé mes achats et suis allée retrouver Jérémy à la voiture.