Je vis une dame très bien vêtue s'avancer vers nous. 'Je m'appelle madame Edward... ' avant de ricaner, rectifiant, 'enfin... mademoiselle.'
Et l'épouse de monsieur Pascal dit, 'mais vous n'êtes plus à présenter.' Sous l'acquiescement de nos accompagnateurs. D'ailleurs, l'un d'entre eux eut le courage de faire une piquante remarque.
Mon homme déclarait, 'je vois que vous êtes en charmante compagnie ce soir.'
À cet instant, souriante, elle ripostait, 'tout comme vous.' Pendant que mes yeux étaient pendus à elle et à son compagnon.
Ce n'était pas l'âge de ce dernier qui me crispait, mais plutôt le fait que c'était le petit ami de ma meilleure amie, qui se trouvait aux côtés de mademoiselle Edward.
Je comprenais ce qui passait néanmoins, essayait tout de même de trouver des excuses.
Or, cette chère Edward n'était pas là pour me laisser repartir chez moi avec des doutes. Elle informait, 'j'ai besoin d'un peu d'agitations sous mes draps avec cette vieillesse qui essaie de ralentir ma vie.' Et j'en fus dégoûtée.
Pourtant, mamours, le voyou qui faisait trembler le cœur de Grâce, ne semblait pas du tout gêné par cette scène. Il osa même se mêler à la conversation et dire, 'dans la chambre, vous ne réagissez pas comme une femme qui aurait fait toutes ces années sur terre. Je ne m'ennuie jamais d'ailleurs, je dois l'avouer.' Paraissant plaire à celle qui était près de lui.
Mais bon, qui étais-je pour juger ses fleurettes lorsque moi-même n'arrivait pas à poser les pieds dans une seule, et unique relation ?
Tout de même, je n'avais pas promis mondes et merveilles à l'un de mes clients. Et en effet, tous n'étaient que des clients, je ne trompais donc personne.
'Ne parlez-vous donc pas ?' Me demanda mademoiselle Edward.
Lorsque la femme de monsieur Pascal reprit, 'oh... nous étions justement en train de lui demander pourquoi est-ce qu'elle a choisi le métier de pédiatre.'
'Oh... vous êtes pédiatre ?'
'Encore en études, mademoiselle.' Répondis-je timidement.
'Mais quelle douce voix, vous avez... ça doit être plaisant lorsque vous bercez ce cher Gérald. Il en a vraiment besoin. Il travaille énormément.'
'Vous avez raison... ' reprenais-je, 'il a toujours le nez dans des documents.'
'Et où devrais-je mettre mon nez... je m'ennuierais sinon... '
'Tu pourrais aller te détendre au spa de temps à autre.' Proposais-je, 'Tu pourrais aller jouer au golf... '
'Tu me fais déjà sortir quelques fois... '
'Je voulais dire avec tes amis.'
'Exactement !' Hurlait l'épouse de Pascal, 'nous l'invitons tout le temps et il ne vient que rarement.'
'C'est bon... ' agitait-il ses mains, 'et si nous allions prendre place maintenant.'
'Bonne idée.' Répondit-on.
Nous étions ainsi en train de marcher vers une table qui nous était dédiée, lorsque j'observais le langage corporel du petit ami de Grâce, avec cette femme d'affaires.
Il l'attrapait à certains moments par le fessier, quand, à d'autres instants, tenait fermement la chair de ses hanches. C'était étrange et affreux à voir. Hélas, ce n'était pas la fin de mon étonnement.
Arrivé à table, il tira une chaise pour elle et lorsqu'elle le remercia, mamours répondait, 'ce n'est rien mon sucre.'
À mes souvenirs, la douceur n'avait jamais été d'échange avec mon amie. Sûrement l'argent l'obligeait à faire table basse de ses mauvaises habitudes. Me donnant encore raison de ne pas me laisser guider par les sentiments et les émotions faibles.
Nous discutions et au fur et à mesure que la soirée avançait, je m'étais levée pour danser aux bras de Gérald.
Il était assez lent, mais cela ne m'agaçait pas vraiment. Plus tard, au moment où mon partenaire alla prendre du repos à table, le petit ami de ma copine apparue sur la scène, dansant comme un animal en excitation avant de finalement blablater avec tout le monde autour de lui. Ce dernier espérait certainement se faire des contacts à cette soirée de détente, organisé par des riches trop pris par les calculs de leurs fortunes.
Il arriva finalement à moi avec le sourire, pourtant ne me disant pas des mots amicaux.
'Hé... si jamais cette soirée apparaît dans une discussion avec ta copine, ta petite vie de p********r aussi sera dévoilée ! Et pas qu'à elle !' Avant de s'en aller en dansant, souriant comme si de rien était.
La colère me donnait de la fièvre. J'en avais le vertige qu'un homme, et surtout un jeune garçon tel que lui, puisse prétendre me menacer.
Je préférais donc aller retrouver celui qui m'avait invité ici et m'asseoir.
J'entamais ainsi une discussion avec lui, 'hello... il n'est pas là ton ami ? Monsieur... enfin celui que tu as eu au téléphone la fois passée.'
'Oh... le pauvre !'
'Qu'y a-t-il ?'
'Il a eu un petit incident, mais ça va aller.' Me faisant regretter d'être venue.
Car, je n'avais eu finalement qu'à voir un secret que j'aurais aimé ne point savoir ; ma copine se faisait de nouveau tromper par cet idiot.