Voudrais-Tu M'Accompagner ?

617 Words
Le lendemain, il me fallait aller en cours. Pourtant, longue avait été ma nuit, car j'avais prêté plusieurs pluies d'heures à réviser. Je passais mon temps entre cahiers, université et dessous de draps. Ne considérant pas que j'avais droit à autre chose. En effet, je désirais meilleure vie sans voir que j'avais reçu le droit d'en mériter. En fait, selon moi, la vie ne m'avait pas laissé le choix à mieux. Mais j'osais croire à plus. C'est pour cela que je travaillais aussi dur. Afin d'arracher entre les mains du destin, ce qui ne m'avait pas été attribué. Le repos allait donc attendre grandement, avant d'embrasser mon quotidien. Je pris ainsi un Uber pour me rendre à l'université comme d'habitude, puis j'arrivais sur le campus. Il devait à peu près être neuf heures du matin alors que le ciel se montrait timide. Son caractère puissant possiblement s'impatientait de la venue du soleil de midi, comme deux amis ne dévoilant leurs vrais visages au monde que lorsqu'ils se retrouvent dans la même pièce. De ce pas, je marchais au moment où dans les couloirs, pus remarquer les regards centrés sur moi. En plus d'être habituée à cela, aucun des jeunes hommes qui prononçaient mon prénom dans les lieux d'apprentissage, ne m'avait encore jamais intéressé. Mes oreilles n'entendaient pas dans le son de leurs voix un charme fou, ni même un sens de maturité ou de responsabilité qui pouvait rassurer mes états d'âmes. Aussi, mes yeux s'accrochaient plutôt sur ces objectifs qu'il me fallait atteindre. Des objectifs dans lesquels pouvait, Éric Croft trouver sa place maintenant. Toutefois, rarement, je cherchais à savoir ce que j'aurais fait après avoir découvert le monde derrière ce nom. Et alors que mes jambes défilaient devant des spectateurs quotidiens, je croisais Grâce. De là, au moment où je voulus la saluer, elle tourna la tête, attrapa son copain qu'elle surnommait mamours. Puis, ensembles, ils s'en allèrent, me laissant là, comme si je n'étais qu'une vulgaire inconnue. J'avais mieux à faire que de râler à cause de ces prises de têtes, par conséquent, je continuais simplement mon chemin vers mon premier cours. Et malgré la fatigue qui voulait me ralentir, je multipliais les tasses de café tout au long de la journée. Plus tard, c'était au cours de biologie, que mon portable vibra. Pas beaucoup de monde ne me contactait. Et comme Grâce et moi étions fâchées, je savais que ça ne pouvait être qu'un de mes clients. Cependant, j'ignorais cela, car je ne voulais pas manquer une miette du chapitre que nous étions en train de couvrir. Ainsi, dès que la fin des cours fut annoncée, je pris mon téléphone afin d'appeler un Uber et lire le message reçu de Gérald qui m'avait aussi appelé en vain. Il avait écrit, 'Veux-tu m'accompagner à une soirée le week-end prochain ?' Et je sautais immédiatement de joie, attirant les regards sur moi de nouveau. Mon enchantement était démesuré. C'était une bonne nouvelle pour moi parce que peut-être, j'allais y rencontrer ce Éric. De là, j'appelais à la minute même Gérald et bien évidement, il ne m'avait pas fait attendre. 'Salut.' Me prononçais-je, 'désolée, j'étais en cours.' 'Qui pourrait se mettre en tes études et toi, dis-moi ?' 'Personne ! Je suis contente de ton invitation. Je pense qu'après la semaine que je suis en train de passer... j'aurais bien besoin de sortir.' Disais-je en marchant vers la sortie pour retrouver le véhicule qui m'attendait déjà. 'Trop de devoirs, je suppose ?' 'Pas que... je me suis disputée avec la seule amie qu'il me reste sur cette terre !' 'Pour quelle raison ?' 'On en reparlera ce soir.' Indiquais-je avant de raccrocher pour monter dans la voiture.
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