Melina s’appuya contre la pierre brute des parois du tunnel et frotta doucement le museau de la petite pactor tandis qu’elle attendait dans l’obscurité. Elle ferma les yeux et se laissa envelopper par l’atmosphère d’encre. La jeune pactor sembla sentir sa peur et mâchouilla le tissu rugueux et usé de sa chemise. — Tout va bien, murmura-t-elle en appuyant son front contre l’animal. Je ne laisserai rien t’arriver. Elle fut parcourue d’un tremblement, l’air froid du conduit et la fraîcheur de la roche dans son dos transperçant facilement le fin tissu de ses vêtements. Elle portait les rebuts les plus « récents » d’un des autres prisonniers. Elle refusait de penser à ce qui avait pu arriver à leur ancien propriétaire. Des larmes lui brûlèrent les yeux quand elle repensa à tout ce qui s’étai